Gillian Whitehead (1941-)
Alice, monodrame pour mezzo-soprano et orchestre
Karohirohi, pour harpe seule et orchestre
The improbable ordered dance, pour orchestre

Helen Medlyn, mezzo-soprano
Carolyn Mills, harpe
Paul van Houtte, violoncelle
New Zealand Symphony Orchestra
Marc Taddei, direction

Un long récitatif égrené par une voix de mezzo (Helen Medlyn) qui s’accommode vaillamment d’une musique déconcertante : jets de cuivres glapissants, explosions hasardeuses de percussions entre les phrases… Tout ce tapage, signé Gillian Whitehead, et créé en 2003, pour évoquer une jeune Alice Adcock qui eut bien des malheurs : son père meurt, puis son mari ; elle est tuberculeuse mais ne mourra que cinquante ans après ; et la voix, souvent acrobatique, nous conte son voyage en Nouvelle-Zélande depuis Manchester. Palpitant. Deux autres pièces complètent le disque, dont on suppose qu’elles ont le même auteur : Karohirohi, pour harpe (Carolyn Mills) et orchestre, évoque « l’étincelle de la lumière sur l’eau », et m’évoque irrésistiblement le célèbre duo des Chats de Rossini dont l’un miaulerait faux. Un peu moins blessant pour les oreilles, toutefois, qu’Alice. Et enfin, pour orchestre, The improbable ordered dance, méditation sur le son « aboutissement de formes biologiques souvent inaudibles ». Interminables plages de quasi-silence, au point qu’on vérifie que le disque n’est pas fini, avant trois ou quatre accords, toujours aussi agressifs, jetés au hasard… A écouter jusqu’au bout si on en a le courage. Je ne récidiverai pas. (Danielle Porte)

First performed in 2002, Alice is the moving story of a woman’s fight for a new life in colonial NZ. Fleur Adcock’s text with music by Gillian Whitehead is already recognised as a NZ musical masterpiece. Also on this CD is the exquisite short concerto for harp and orchestra "Karohirohi", and one of Whitehead’s most impressive symphonic scores "The Improbable Ordered Dance".