Domenico Scarlatti (1685-1757)
Sonate pour piano en sol mineur, K 4
Sonate pour piano en fa majeur, K 6
Sonate pour piano en sol mineur, K 8
Sonate pour piano en sol majeur, K 13
Sonate pour piano en ré majeur, K 29
Sonate pour piano en sol mineur, K 31
Sonate pour piano en ré mineur, K 32
Sonate pour piano en sol mineur, K 35
Sonate pour piano en la mineur, K 61
Sonate pour piano en sol mineur, K 76
Sonate pour piano en sol mineur, K 108
Sonate pour piano en sol majeur, K 124
Sonate pour piano en sol majeur, K 125
Sonate pour piano en mi majeur, K 135
Sonate pour piano en ré majeur, K 140
Sonate pour piano en sol majeur, K 144
Sonate pour piano en sol majeur, K 146
Sonate pour piano en la mineur, K 175
Sonate pour piano en mi majeur, K 206
Sonate pour piano en ré mineur, K 213
Sonate pour piano en sol majeur, K 260
Sonate pour piano en ré majeur, K 278
Sonate pour piano en sol majeur, K 284
Sonate pour piano en fa majeur, K 296
Sonate pour piano en la majeur, K 322
Sonate pour piano en ré majeur, K 39è
Sonate pour piano en sol majeur, K 427
Sonate pour piano en ré majeur, K 435
Sonate pour piano en ré majeur, K 443
Sonate pour piano en sol mineur, K 450
Sonate pour piano en sol majeur, K 454
Sonate pour piano en sol majeur, K 470
Sonate pour piano en sol mineur, K 476
Sonate pour piano en ré majeur, K 490
Sonate pour piano en ré majeur, K 491
Sonate pour piano en do majeur, K 513
Sonate pour piano en fa majeur, K 518
Sonate pour piano en sol mineur, K deest

Claire Huangci, Piano

La sélection n’est pas anecdotique : Claire Huangci va puiser dans les sonates les plus mélancoliques ou les plus secrètes de Scarlatti. Son souci n’est pas de briller, mais plutôt de nous faire nous interroger. Ecoutez seulement la Sonate K 213, étude à nue de ce que le pianissimo expressif peut-être, et surtout suggérer. D’ailleurs son voyage chez Scarlatti ne doit rien au hasard : elle assemble les vingt-deux Sonates du premier disque en trois suites les regroupant par tonalité (sol majeur, sol mineur, ré majeur), puis toujours sur le même principe d’identité tonale elle regroupe en trois triptyques les quinze première Sonates du second CD, compose ensuite « en miroir » avec celle du premier CD une suite de quatre sonates en sol majeur ajoutant en postlude la Sonate Pastorale. Au lieu de la variété et de l’éclat, elle préfère donc la constance de la poésie d’une seule couleur, manière de creuser l’espace sonore de l’univers scarlattien. Pas de dramatisation pour autant, le toucher est fusant, léger, envolant le clavier, les ornements sont dans les lignes, il y a déjà du Mozart ici, manière si singulière qui laisse respirer les cantilènes et fait mousser les rythmes, piano d’elfe. Cette imagination de plume retrouve par analogie d’accents et de piqués l’univers fruité du clavecin qui s’évoque ici malgré le somptueux Yamaha. La prise de son, aussi élégante que l’artiste, avive encore cette sensation d’apesanteur. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)