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Informations
Chostakovitch, Rachmaninov : Sonates violoncelle et piano. Andrianov, Urasin.
Format : 1 CD
Durée totale : 01:05:53

Enregistrement : 2004-2006
Lieu : Moscou
Pays : Russie
Prise de son : Stereo

Label : Quartz
Référence : QTZ2053
EAN : 0880040205326
Code Prix : DM017A

Année d'édition : 2007
Date de sortie : 07/06/2010

Genre : Classique
Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
Sonate pour violoncelle et piano en ré mineur, op. 40

Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur, op. 19
Vocalise

Boris Andrianov, violoncelle
Rem Urasin, piano

Boris Andrianov se produit régulièrement aux cotés de très grands chefs d’orchestre tels que Gergiev ou Fedosseyev mais ce sont avant tout ses qualités de chambriste qui ont lui valu les éloges de la presse internationale. Le pianiste qui l’accompagne sur cet enregistrement de deux chefs d’œuvre de la musique russe, Rem Urasin, vainqueur de la compétition Chopin de Moscou en 1992, a quant à lui relevé avec brio en 2010 le défi de jouer en onze concerts l’intégralité des œuvres du compositeur au bicentenaire amplement célébré. / Deux chefs d’œuvre exigeants, éprouvants pour les interprètes, mais leur permettant d’y investir et d’y extérioriser toute leur humanité et tout leur sens poétique dans la vibration par sympathie avec ces drames sans paroles. Inclassable, irréductible à toute esthétique contemporaine, ne niant pas même une certaine dimension romantique (premier mouvement et ses troublantes réminiscences de la sonate de Rachmaninov) à l’heure où d’autres faisaient figure d'esprit d’en inventorier les tics tels des fossiles, la première sonate pour violoncelle et piano de Chostakovitch, créée au Conservatoire de Leningrad en 1934, ne se livre qu’à des musiciens patients, sachant l’interroger sans vouloir en extirper des aveux prématurés et provisoires, acceptant d’en considérer les pudeurs et les opacités, enfin parvenant à ne point brusquer ni systématiser le rythme très personnel de son cheminement entre retenue et férocité. / Ainsi, le second mouvement, véritable mouvement perpétuel, jamais n’accuse un caractère trop intentionnel, préservant ainsi une certaine gratuité du jeu dionysiaque au ton rageur, comme naissant naturellement d’une trame rythmique et contrapuntique serrée. Bel exemple de vigueur sans raideur aucune. / On put lire au sujet d'Andrianov dans le Berliner Tagesspiegel en 2001 ce dythirambe: «…joue comme un Dieu, avec des son de bel canto si beaux, si vibrants si émouvants qu’il transforme un modeste Concerto de Boccherini en un miracle de grâce et de mélancolie discrète. » Si le soi-disant « modeste » concerto de Boccherini permit à son interprète d'être à juste titre encensé, il échappa visiblement au chroniqueur que le violoncelliste s’était préoccupé de savoir faire chanter, et non transformer, une musique aux vertus si éloignées des conceptions et des attentes postérieures à l’Ancien Régime. Modeste mais exigeant une présence, une curiosité, une ouverture : « Il faut avoir de l’âme pour avoir du goût » (Vauvenargues) / C’est précisément cette présence de l'âme, incarnée dans la plénitude du chant voulue et approfondie par Andrianov quelque soit l’univers musical abordé, qui aura su cerner aussi bien l’inaliénable volonté que l’inquiétude en scène dans la sonate de Chostakovitch. La vivacité des attaques, des échanges, la contagion rythmique inhérente au duo, l’intelligence du discours, rien moins qu'évident à unifier, qu'il faut construire sans relâche, ne laissent aucun doute sur la symbiose obtenue par deux musiciens exceptionnels. / Ce miracle d'équilibre illumine la sonate op.19 de Rachmaninov (1901), contemporaine de son illustre second concerto pour piano op.18. Les deux œuvres sont issues du même contexte de thérapie initiée par le médecin Nicolas Dahl, spécialiste du traitement par hypnose, qui parvint à sortir le compositeur de sa dépression consécutive à l'échec de sa première symphonie en 1897. Il fallait l'audace d'une interrogation permanente du texte, le raffinement sans affectation des nuances, la distinction sans froideur de ces deux interprètes pour se saisir pleinement du mode conflictuel et toucher l'absolu de la mélancolie, errance de l'âme pleurant secrètement un port d’attache inaccessible, créant sa mythologie par excès. Une dimension nullement secondaire qui peut éventuellement être perçue comme une prémonition de l'exil de 1917. Après tant de tensions exacerbées dans ces huit mouvements de sonate, "Vocalise" apporte l'apaisement désiré. La hauteur de vue et la sensibilité font encore ici merveille. (Pascal Edeline)

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