Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Fragment de la sonate pour violon et piano en si bémol majeur, Fr 1782c (2 versions complétées par T. Jones)
Fragment de la sonate pour violon et piano en la majeur, Fr 1784b (2 versions complétées par T. Jones)
Fragment de la sonate pour violon et piano en sol majeur, Fr 1789l (2 versions complétées par T. Jones)
Fragment de la fantaisie pour violon et piano en do mineur, Fr 1782l (complément de T. Jones)

Rachel Podger, violon (violon Pesarinius, 1739)
Christopher Glynn, piano-forte

On croit toujours Schubert maitre absolu de l’inachevé, c’est un peu vite oublier Mozart qui lui aussi souffrait du bouillonnement de son génie. Trait d’union entre les deux, leur jaillissement mélodique naturel, chez Mozart le clavier était l’instrument de cette abondance, pour lui seul, à deux mains ou à quatre quantité de musique abonde qu’il abandonna au cours de la plume tout en y laissant l’empreinte de son génie. La nature vocale de son écriture y adjoignait souvent le violon, c’est la malle aux trésors qu’ouvrent aujourd’hui Rachel Podger et Christopher Glynn, pour elle comme un postlude à son intégrale des Sonates qu’elle aura magnifiée d’un archet impertinent et poétique, pour lui l’occasion de se révéler un Mozartien de première force, clavier fusant dans les vivo, subtilement vocal dans les andante, si naturel de phrasé que j’aimerai déjà l’entendre dans quelques Sonates. Les petits trésors souvent joyeux et toujours poétiques assemblés dans ce beau disque ont été complété si l’on peut dire par Timothy Jones, afin de les rendre présentable au concert. Tâche au fond aisé, dans le moindre noyau de la musique de Mozart ses développements coulent en quelque sorte prélablement, il n’y a qu’à mettre sa plume dans la sienne. Tout ce qu’on y gagne en termes de pure musique est de bout en bout un enchantement qui se double du plaisir de retrouver l’archet chantant de Rachel Podger décidément chez elle ici. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-charles Hoffelé)

Among the many instrumental pieces that remained incomplete at Mozart’s death there were four particularly beautiful fragments for violin and piano. Timothy Jones has made multiple new completions of these fragments based on Mozart’s evolving style during the 1780s, exploring the open-endedness of the fragments and the different directions the music might have taken. In this recording two completions of each Sonata fragment will enable listeners to take alternative journeys through Mozart’s material towards different speculative destinations.