 C’est le hasard du décès inopiné de son père forgeron qui décida de la carrière musicale ultérieure de Quantz. Confié à son oncle musicien Justus Quantz, à Merseburg, il entame une formation musicale de 5 années, continuée avec le gendre de l’oncle après la mort de ce dernier. Outre une éducation musicale théorique très étendue, le jeune musicien apprend le violon, le hautbois, la flûte à bec, la trompette, la viole de gambe, la contrebasse et le clavecin… mais pas la flûte traversière. Âgé de 15 ans, il est remarqué par l’Electeur de Hanovre et Roi de Pologne Auguste le Fort alors qu’il participe à des festivités en tant que trompettiste (!). Il attendra l’année suivante pour intégrer la « Chapelle Polonaise » du souverain, comme hautboïste (!), mais stimulé par l’exemple et les enseignements du flûtiste français Pierre-Gabriel Buffardin qui fait partie de l’ensemble, il commence l’étude de la flûte qui deviendra son instrument définitif. Son patron lui octroie un long voyage d’études qui lui permettra de rencontrer Vivaldi, Gasparini, Lotti, Albinoni et Marcello à Venise, Porpora, Hasse et Alessandro Scarlatti à Naples, mais aussi Sammartini, Leclair, Guignon, Roland Marais, Forqueray, et le flûtiste Blavet en France ; Haendel le prie en vain de rester à Londres. A Vienne, il prend des leçons de contrepoint et théorie avec Fux et Zelenka. A son retour à Dresde, il reprend son service à la Chapelle Royale, où il est « repéré » par Frédéric, futur roi de Prusse. Outre les talents de flûtiste de Quantz, son beau visage et sa haute taille sont certainement aussi à l’origine de l’intérêt du futur souverain, qui ne deviendra finalement son deuxième et dernier patron qu’en 1741, une fois devenu roi. Désireux d’avoir Quantz « à tout prix », il lui octroie le salaire mirobolant (et à vie) de 2000 thalers annuels (CPE Bach, collègue de Quantz pendant 30 ans comme claviériste du roi, n’en gagne que 300). Le musicien, outre l’enseignement prodigué au souverain, et la participation à ses concerts privés quotidiens, écrivit pour Frédéric 297 concertos pour une ou deux flûtes, environ 350 sonates, et 47 sonates en trio, et rédigea un très important traité sur le jeu de la flûte. Il fut aussi actif en tant que facteur de flûtes (avec plusieurs innovations techniques). Il est très difficile de dater les œuvres de Quantz. Dévoué à la flûte traversière pendant la majorité de son activité, il avait cependant appris le jeu de la flûte à bec qui est mise à l’honneur dans ces pièces rares. Le style mélodieux de Quantz est une heureuse synthèse des « grands « de son époque, tels que Vivaldi, Telemann, mais aussi CPE Bach ou Hasse, entre autres. L’interprétation enthousiaste de Stefano Bagliano et de son ensemble restitue toute leur saveur à ces musiques qui nous emmènent déjà vers l’époque classique. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)  An attractive introduction to one of the seminal figures in 18th-century music. Apart from being a virtuoso flautist, Johann Joachim Quantz (1697–1773) was also a theorist, composer and flute maker of outstanding stature and acclaim. Despite his humble origins as the son of a blacksmith, he rose to great eminence in the 18thcentury flute world, becoming a personal friend of Frederick the Great of Prussia and living happily at the emperor’s court in Potsdam, where for 32 years. During this period he wrote and performed over 300 works for the flute, playing them on specially devised instruments that brought out their particular melodic vein. Quantz is in many ways the ‘father of the flute’, as instrument-maker, composer and finally performer. His own music owes much of its zest and charm to contemporary Italianate examples such as Vivaldi, whom Quantz met in Venice. Almost 300 concertos survive, and over 200 sonatas: where to start with so prodigious an output? On this new recording, Stefano Bagliano has selected two concertos (in F major and G minor, nicely contrasted) and a pair of trio sonatas, in C major and again in G minor, the close relative of B flat major to which the flute is technically well suited: many sinfonias and movements of designedly pastoral character have been composed in those keys with the flute playing a starring role. Indeed, all the slow movements on this recording are distinguished by their gently flowing, pastoral character. This is the latest disc in the extensive and well-received discography of Stefano Bagliano, period-instrument flautist, recorder player and ensemble-leader, on Brilliant Classics. Previous successes include discs of Vivaldi (BC94332), Telemann (BC94334), C.P.E. Bach (BC94864) and Fiorenza and Mele (BC93956). ‘A bountifully filled disc of splendid music in first-rate performances,’ remarked MusicWeb International of the Collegium Pro Musica/Bagliano album of Sammartini (BC94157). ‘The Collegium Pro Musica has a fine, warm, authentic sound.’

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