Johannes Ockeghem (1420-1496)
Les desloyaux ont la saison
Ma maîtresse

Barbingant (?1400-?1460)
Esperant que mon bien viendra

Antoine Busnois (1430-1492)
Quant ce vendra

Robert Morton (?1430-1476)
Le souvenir de vous me tue

Firminus Caron (?-1475)
Helas que pourra

Walter Frye (?-1474)
Ave Regina

Extraits du Chansonnier de Louvain (1470-1475)
Ou beau chastel
Donnez l'aumosne
Par malle bouche
Helas mon cueur tu m'occiras

Anonyme
Ce que ma bouche

Ensemble Sollazzo

Andrew Hallock, contreténor
Jonathan Alvarado, ténor
Lior Leibovici, ténor
Lukas Henning, luth
Jan Van Outryve, luth
Adrien Reboisson, chalemie, dulcimer
Patrick Denecker, chalemie
Rémi Lécorché, sacqueboute
Filipa Meneses, vihuela de arco
Anna Danilevskaia, vihuela de arco, direction

Ce Chansonnier de Louvain, recueil découvert en 2015 lors d'une vente aux enchères, ne rassemble pas moins de cinquante pièces de divers compositeurs de l'école franco-flamande dont douze sont parfaitement inédites. Après les avoir rodées en concert, le Sollazzo Ensemble avait fait paraître en 2019 un premier volume. Le présent opus, toujours placé sous la direction artistique de sa cheffe Anna Danilevskaia, ne comporte que des pièces pour voix d'hommes. Outre Ockeghem représenté ici deux fois, le programme comprend Antoine Busnoys, Robert Morton, Walter Frye, Firminus Caron, un certain Barbingant et quelques anonymes. Alternance de pièces succinctes ou verbeuses et répétitives (Quand ce vendra), l'ensemble est heureusement soutenu par des couleurs instrumentales variées, alta capella (Deux chalemies et une sacqueboute ou bassa capella (Deux luths et une vihuela). Effervescent dialogue entre les voix et les deux pôles d'instruments toujours relancé comme un jeu où chacun surenchérit (Les desloyaux ont la saison). L'amour y est souvent introspectif, le contenu du texte et les éléments du texte parfois antagonistes (Ma maîtresse). Généreusement servies par le timbre de chaque instrument, les trois voix du Solazzo (deux ténors et un contre) exaltent un répertoire qu’on n’a jamais connu aussi gouleyant. (Jérôme Angouillant)