Bonifazio Asioli (1769-1832)
Sonate pour violoncelle en do majeur
Sonate pour piano en do majeur, op. 8 n° 2
Sonate pour piano en mi majeur, op. 8 n° 3

Francesco Galligoni, violoncelle
Jolanda Violante, pianoforte

Encore une découverte discographique (une première ?), celle de sonates pour pianoforte et pour le duo violoncelle et piano d'un compositeur connu des seuls historiens de la musique, Bonifazio Asioli, né à Correggio en 1769, mort à Milan en 1832 et qui fut nommé directeur du Conservatoire de Milan à partir de 1807 par Eugène de Beauharnais, installé vice-roi après l'annexion par Napoléon de l'Italie du nord. Les œuvres présentées sur ce CD sont celles d'un honnête musicien dont on nous dit qu'il eut Carl Philipp Emmanuel Bach comme modèle. Sa sonate écrite à l'origine pour violoncelle et clavecin, publiée en 1817, consacre le statut d'instrument soliste acquis au cours du XVIIIème siècle par le violoncelle. Œuvre d' un musicien qui rédigera un Traité de composition, on ne peut lui reprocher que d'être « bien écrite », le compliment qu'on adresse souvent aux pièces faiblement pourvoyeuse d'émotion. Il faudra, ici, se contenter du seul plaisir de l'écoute de suites de sons agréablement agencés.. Le commentaire portant sur deux sonates jouées ici sur un pianoforte, copie d'un Walter daté de 1805 publiées à Londres en 1790, ne peut valoriser davantage la production de Bonifazio Asioli, même si elle comporte, de-ci delà quelques moments plus heureux, plus gracieux, tel l'Andante de la sonate n° 3. Jolanda Violante et Francesco Galligioni, qui lui joue d'un violoncelle venu de Cremone et du XVIIème siècle, déploient le meilleur de leur talent pour faire revivre une musique oubliée, pas vraiment injustement... (Alain Letrun)

Bonifazio Asioli 1769–1832 is perhaps best known for being appointed the first director of the Milan Conservatory by Eugène de Beauharnais, viceroy of the Napoleonic Kingdom of Italy, but Asioli augmented his teaching role with composition, writing a series of instrumental and vocal pieces and educational works. Prior to taking up his post in Milan the young composer worked in Piedmont and Veneto as a private music teacher to the aristocracy, and in their salons he met various foreigners on tours of Italy and was exposed to musical tastes from the rest of Europe. His early musical output reveals a composer attentive and receptive to the sophisticated international musical production he encountered in cosmopolitan centres such as Venice. His work draws notably on C.P.E. Bach’s Empfindsamer stil, which Asioli employed expertly to express the refined and shifting aesthetics of the Mediterranean. The Cello Sonata dates from 1786, during that pre-Milan period when Asioli divided his time between Venice and Turin. The Piano Sonatas Op.8 were published in London by Robert Birchall in the final years of the 18th century at the behest of the tenor Chevalier La Cainea, who was well known for his performance of one of Asioli’s several successful vocal works, the opera Pigmalione (1796).