Pour la première fois en CD, le mythique enregistrement de la création de l’opéra Le Soldat, de Bernd Alois Zimmermann, réalisé à Cologne en 1965, ayant reçu le Grand Prix de Disque de l’Académie Charles Cros. Une œuvre de grande envergue et d’une importance fondamentale dans l’histoire de la musique du 20ème siècle, qui a été jouée, malgré les immenses difficulté techniques , dans toutes les principales maisons d’opéras allemandes et d'ailleurs, de Amsterdam à Vienne, de Florence à Edinburgh, de Londres à Paris et de Saint Petersburg à New York ! Wergo réédite le premier enregistrement de Die Soldaten de Bernd Alois Zimmermann, écho de la création de l’œuvre à l’Opéra de Cologne le 15 février 1965. A l’origine Gunter Wand devait en assurer la direction, mais ce fut Gielen qui porta l’œuvre à cette incandescence qu’elle n’a plus retrouvée jusqu’à la fabuleuse production d’Hermanis à Salzbourg. La prise de son est restée extraordinaire de présence, de définition, les chanteurs sont tous transportés par leurs rôles, la Marie brisée d’Edith Gabry, l’incroyable Gräfin de Liane Synek, le Desportes d’Anton de Ridder, Zoltan Kelemen en Wesener, tous écrivent une des pages majeures de l’histoire de l’Opéra du XXe Siècle, simplement l’ouvrage lyrique le plus inspiré, le plus radical depuis la Lulu d’Alban Berg. Indispensable (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé) Bernd Aloïs Zimmermann est né en 1918 près de Cologne. Il fait ses études à l'Académie de musique de Cologne à partir de 1939. Après la guerre il rencontre l'esthétique sérielle durant les cours d'été de Darmstadt avec René Leibowitz et Wolfgang Fortner. A partir de 1950, il est maître de conférences à l'Institut de musicologie de l'université de Cologne. Il devient professeur de composition à l'Ecole supérieure de musique de la Cité Rhénane. B.A. Zimmermann est d'abord influencé par Hindemith, Stravinsky ainsi que par le jazz comme en témoigne le Concerto pour violon (1950). La cantate Omnia Tempus habent (1957) est marquée par l'impact du dernier Webern dans l'écriture de Zimmermann. C'est avec son chef-d'œuvre, l'opéra Les Soldats (1965), que le compositeur atteint sa pleine mesure dans l'extrême complexité de l'écriture sérielle et par la concrétisation d'un temps sphérique unifiant le passé, le présent et l'avenir, dans une gigantesque tension expressive. Parmi ses pièces majeures, citons le Concerto pour violoncelle en forme de pas de trois (1965-1966) et l'Action ecclésiastique pour deux récitants, basse et orchestre achevée en 1970, juste avant le suicide du compositeur. ( Copyright Ircam)
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