Wladyslaw Zelenski (1837-1921)
Hymne "Mère de Dieu"
Prélude Pastoral, op. 68
Salve Regina
Préludes, op. 38
Missa Solemnis, op. 51
Veni Creator
Annonciation

Stanislaw Diwiszek, orgue
Chœur Trybunalu Koronnego w Lublinie
Przemyslaw Stanislawski, direction

Parmi les sorties du label Acte Préalable, spécialisé dans la musique polonaise, ces deux disques de l’œuvre chorale du compositeur Wladizlaw Zelenski (1837-1921). Etudes musicales à Cracovie et plus tard à Paris (auprès de Henri Reber) il s'oriente vers la philosophie et obtient son doctorat à Prague. Zelenski a pratiqué tous les genres mais ses symphonies, ses opéras, sa musique de chambre sont tombés dans l'oubli et il a fallu des recherches fouillées à la bibliothèque de Varsovie et des musiciens motivés pour dénicher et interpréter ces partitions pour chœur qui sont l'objet de ces enregistrements. Le style du compositeur est hautement redevable des musiques populaires polonaises, biélorusses, lituaniennes mais aussi des romantiques allemands et de l'opéra italien. Le premier disque est consacré aux chœurs profanes. Zelenski offre une illustration musicale toujours lyrique et descriptive à ces textes poétiques de genres variés, comptines, berceuses (Reveille), hymnes, tableaux naïfs (populaires), humoristiques (Humoresque) ou métaphysiques décrivant la nostalgie du temps passé, la relation entre les hommes et une nature sublime et rude (Chanson du marin). Il existe une vraie correspondance entre cette musique et la peinture de genre polonaise du dix-neuvième siècle. Les sujets sont les mêmes, les thèmes populaires ou paysagers, les couleurs assourdies ou chatoyantes. Parfois l'homme Zelenski s'engage et donne dans la glorification patriotique (Cantate en l'honneur de Josef Szjuski) en hommage à une figure nationale. L'accompagnement instrumental convoque une petite harmonie et contribue à la palette colorée de ces chants. Si les chanteurs du présent enregistrement sont vocalement assez inégaux, ils font preuve d'un bel enthousiasme et le chef en tire le meilleur. Le second volume comprend les œuvres sacrées. La belle Missa Solemnis op. 51 qui utilise le texte canonique latin distille un encens raffiné et se pare d'une soyeuse vêture Saint-Sulpicienne évoquant le style français (Gounod, Saint Saëns).Quelques Préludes nous rappellent le solide métier d'organiste du compositeur. L'ensemble invite à la prière sans ostentation grâce aux interprètes, le chœur de Lublin et son chef Przemislav Stanislawski. (Jérôme Angouillant)

At the end of the 1950’s, nearly 40 years after the death of Zelenski’, the author of the Podreczna encyklopedia muzyki koscielnej, the priest Gerard Mizgalski, called him a “notable opera composer”. Nowadays, in 2017, only a few would associate Zelenski as an opera composer, and even fewer would consider him a great composer. Where did this state of affairs come from? What caused yet another Polish composer to live only within dictionary profiles, instead of opera and concert halls? Before we answer these question we should, at least briefly, talk about Zelenski. Maciej Negrey’s article in the PWM Music encyclopaedia, will help us do that. Wladyslaw Zelenski was born in 1837 and died in 1921. His father was an amateur piano player, displaying exceptional skills. Maybe this is what caused the adolescent Wladyslaw to start playing this instrument. He also had the fortune to visit Vienna, where he encountered Mozart’s music which, immensely impressed him. After being prompted by his mother he finished philosophical studies, graduating with a doctor’s degree from the Karol’s University in Prague. He continued learning the piano in Prague, but quickly realised that a piano career was not his calling. Thus, he started to study counterpoint, and began to learn to play the organ – and later in Paris he plumbed the secrets of composition...