Jean Gaspar WEISS
Solo n° 6 pour flûte, en ré mineur
Trio pour flûte allemande, violon et basse, op. 2 n° 6, en ré majeur
Solo n° 5 pour violoncelle, en sol majeur
Solo pour flûte allemande et basse, op. 3 n° 6, en sol majeur
Quatuor pour flûte, violon, ténor et basse, op. 4 n° 4, en fa majeur
Solo n° 15 pour violoncelle, en ré majeur
Solo pour flûte allemande et basse, op. 3 N° 5, en ré mineur
Prélude n° 2 pour flûte et violon, en do mineur
Trio pour flûte allemande, violon et violoncelle, op. 1 n° 4, en mi bémol majeur

Antichi Strumenti

François Nicolet, flûte traversière
Laura Toffetti, violon
Claudia Monti, alto
Tobias Bonz, violoncelle
Francis Jacob, clavecin

Un autre Weiss, non pas luthiste mais flûtiste, fait sauf erreur sa première apparition au catalogue discographique. Ce musicien dont Tobias Bonz, violoncelliste de l’ensemble Antichi Strumenti, a préfacé et annoté l’autobiographie fut un virtuose réputé en son temps. Natif de Mulhouse, il se rendit à Genève, Mannheim, en Italie, puis à Londres où il fréquenta Johann Christian Bach et Carl friedrich Abel. Du premier, les œuvres épousent l'élégance, le caractère chantant et avenant, les textures allégées, du second, un ton plus sérieux et parfois mélancolique qui, contrairement à la production du Bach de Londres, maintenait le lien avec l'univers spirituel spécifique de l'Allemagne du nord, imprégné d’Empfindsamkeit, ce style sensible qui tournait le dos à l’éclat du Baroque tardif. Avec une trame contrapuntique plus ou moins serrée selon l’orientation stylistique, l’ensemble des pièces prouve un bon équilibre atteint dans l’art de la composition relevé d’une habileté certaine dans la faculté de donner à chaque instrument le plaisir d’y contribuer. Un beau travail de recherche personnalisé par une interprétation subtile où solistes et basse continue montrent un degré égal de justesse et d’implication. (Pascal Edeline)