Antonio Vivaldi (1678-1741)
Sonate pour violoncelle et basse continue en si bémol majeur, op. 14 n° 1, RV 47
Sonate pour violoncelle et basse continue en fa majeur, op. 14 n° 2, RV 41
Sonate pour violoncelle et basse continue en la mineur, op. 14 n° 3, RV 43
Sonate pour violoncelle et basse continue en si bémol majeur, op. 14 n° 4, RV 45
Sonate pour violoncelle et basse continue en mi mineur, op. 14 n° 5, RV 40
Sonate pour violoncelle et basse continue en si bémol majeur, op. 14 n° 6, RV 46

Francesco Galligioni, violoncelle
L'Arte dell'Arco

Paolo Zuccherini, violon
Ivan Zanenghi, luth
Roberto Loreggian, clavecin, orgue de chambre
Francesco Baroni, orgue
Federico Guglielmo, violoncelle, violon, direction

En 1740 paraissait à Paris chez Leclerc et Boivin un recueil intitulé "VI Sonate per violoncello solo col basso da Antonio Vivaldi", la date de parution pouvant être inférée d’une publicité insérée dans le "Mercure de France" de Décembre de la même année. Cette publication n’a certainement été ni voulue ni autorisée par Vivaldi, qui a cessé à cette époque la publication de ses œuvres, avec le recueil de concertos pour violon Opus 12 de 1729, trouvant beaucoup plus lucrative la vente de copies manuscrites. Cependant l’origine et l’authenticité de ces pièces est appuyée par la présence à la Bibliothèque Nationale de Paris de manuscrits de ces sonates (avec quelques variantes par rapport à l’édition Leclerc et Boivin), dus à un copiste français ayant travaillé à Venise entre 1716 et 1726 dans l’entourage de Vivaldi. D’autres manuscrits de la même époque existent à Naples et en Autriche. En 1726 arrive comme ambassadeur à Venise le Comte de Gergy, grand amateur de violoncelle. Si la faible difficulté technique des sonates les met à la portée d’un amateur, le don mélodique incomparable et les spécificités du langage vivaldien y règnent sans mélange. D’une coupe classique en 4 mouvements alternés lent-vif-lent-vif, elles confirment le goût prononcé du Prêtre Roux pour ce grand violon, auquel il a consacré 27 concertos solos et plusieurs autres œuvres à plusieurs solistes. Francesco Galligioni est également gambiste, et cela s’entend : il nous livre ici une interprétation solaire, aux "largo" méditatifs ou chantants débarrassés d’un vibrato superflu, où s’irisent mille chaudes couleurs, aux "allegro" allègres et flûtés, tout en conservant chaleur et rondeur. L’ensemble l’Arte del Arco soutient le chant du soliste d’un continuo inventif et exemplaire. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

L’Arte dell’Arco and Federico Guglielmo have made many well-received recordings for Brilliant Classics focusing on the music of the ‘Red Priest’, Antonio Vivaldi. With concertos, operas, motets and much more, they have covered most of their Venetian predecessor’s output. Most notably they have recorded all the concertos and chamber music within his published Opp. 1- 12 set (BC95200), now released as an invaluable box set of 20CDs. Their trademark qualities of rhythmic elan and light textures are now brought to six of the composer’s nine surviving cello sonatas. These were not assigned an opus number but were published together in 1740, just a year before his death. That the sonatas are late works may also be inferred from the borrowing of earlier music, including arias from his operas. All the sonatas are four-movement works, in which slow movements preface alternating quick ones, in the manner of church sonatas from the period. Indeed this synthesis of sacred and secular genres was a preoccupation of Vivaldi throughout his career. The slow movements not borrowed from operas often work in grave patterns of scales, while the quick finales are always dashing and dance-like. The choice of key for the six sonatas is also interesting: three of them (Nos. 1, 4 and 6) are in a somewhat darkly expressive B flat major, whereas two (Nos. 3 and 4) plunge the listener into the emotionally charged atmosphere of A minor and E minor. Only the Second Sonata, in F major, is more luminous and clear in hue. The soloist on this new recording is Francesco Galligioni, who has played these works with Anner Bylsma, the great Dutch Baroque cellist. He is a regular member of the Venice Baroque Orchestra, which has become renowned for its concerts and recordings of Vivaldi’s music, and also cellist with the L’Aura Soave group which has made recordings as part of a Vivaldi Edition.