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Diapason de mars 2018 Critique de Gérard Condé Page n° 100
Format : 1 CD Durée totale : 01:04:54
Enregistrement : 06-08/04/2017 Lieu : Berlin Pays : Allemagne Prise de son : Studio / Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68189 EAN : 0034571281896 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2018 Date de sortie : 07/03/2018
Genre : Classique
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Igor Stravinski (1882-1971) "Le Sacre du printemps", ballet (version pour deux pianos) Concerto pour deux pianos seul "Madrid" "Tango" "Circus Polka"
Marc-André Hamelin, piano Leif Ove Andsnes, piano
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En mai 1913, quelques jours avant la représentation des Ballets russes, Stravinsky joua, avec Debussy, toute la première partie du "Sacre du Printemps" dans la propre transcription pour deux pianos qu’il en avait réalisée. Ecoutant le jeu profond et pourtant tranchant de Marc André Hamelin et de Leif Ove Andsnes j’ai le sentiment qu’ils essayent de ressusciter ce petit concert mythique : Hamelin a le rythme impérieux et les accents du ballet, Andsnes dessine dans son clavier profus l’orchestre et ses paysages. À eux deux ils tissent une chorégraphie expressionniste qui fait oublier le caractère percussif de leur instrument et donne tout à entendre de la fulgurante écriture contrapuntique employée par Stravinsky. Le Duo Koroliov faisait voici peu quasiment de même, comparer les deux versions est éclairant, alors que Jean-Efflam Bavouzet et François Fréderic Guy callaient leur implacable lecture dramatique sur un métronome autrement strict. Difficile de choisir entre ces trois versions récentes. Hamelin et Andsnes y ajoutent le "Concerto pour deux pianos", partition un rien ingrate, mais surtout "Madrid" (dans l’arrangement du fils de Stravinsky, Soulima), "Tango" et "Circus Polka". Viktor Babin avait transcrit "Tango" pour le duo qu’il formait alors avec son épouse, relecture élégante dans laquelle nos deux pianistes flânent un peu. Leur "Circus Polka" manque un rien d’allant, elle aussi, "Madrid" de piment. Mais leur "Sacre" poétique, avec juste ce qu’il faut de paganisme sonore pour habiller l’écriture du ballet mise à nu par la transcription de son auteur, est imparable (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé) Shortly before its notorious Paris ballet premiere in 1913, this was essentially how ‘The Rite of Spring’ first saw the light of day: Leif Ove Andsnes and Marc-André Hamelin recapture the heady, visceral thrill which must have been in the air when Stravinsky sat down at the piano with Debussy to create this landmark of modernism.
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