FrançaisEnglish
Recherche avancée
Accueil  Catalogue  Petits prix  CDH55242
MON COMPTE
MES ENVIES
MON PANIER
Catégories
Labels
Informations
Scriabine : Intégrale des Etudes. Lane.
Format : 1 CD
Durée totale : 00:55:45

Enregistrement : 11-13/05/1992
Pays : Royaume-Uni
Prise de son : Stereo

Label : Hyperion
Référence : CDH55242
EAN : 0034571152424

Année d'édition : 2015
Date de sortie : 11/02/2015

Genre : Classique
Alexandre Scriabine (1872-1915)
Etude en do dièse mineur, op. 2 n° 1
Douze études, op. 8
Huit études, op. 42
Etudes en mi bémol majeur, op. 49 n° 1
Etude, op. 56 n° 4
Trois études, op. 65

Piers Lane, piano

Lorsque Piers Lane fit paraitre en 1993 tout un compact disc regroupant les Etudes de Scriabine, il suivait de peu Setrak et anticipait de deux mois l’album moins complet de Nikita Magaloff. C’était rendre à ces opus de Scriabine une continuité de discours, un propos qui les remettaient en situation. Non plus au pire des bis (Horowitz), au mieux les ponctuations de récitals tout Scriabine (Sofronitzki), mais enfin des œuvres en soi. Grand piano très articulé très plein capté en majesté, le disque enthousiasma la critique anglaise et passa un peu inaperçu chez nous. Retrouver ce clavier couleur, toujours plus coté sensuel que mystique, avec omniprésent le souvenir de Chopin, et ce jusque dans les opus tardifs, reste un bonheur sans mélange, même si depuis Alexandre Paley leur a donné une dimension plus percussive et si je reste aussi fidèle au démonisme de Setrak ( Solstice) ou aux élégances de Magaloff qui lui aussi n’oublie jamais le diable mais l’évoque plutôt que ne le dépeint. En 2000 Piers Lane revenait à Scriabine pour les Préludes. Et à nouveau l’imagination d’un peintre, clavier souple, doigts félins, usage savant de la pédale. Les encorbellements de l’opus 17 sont d’un raffinement sensuel assez inouï, et tout le second disque est à marquer d’une pierre blanche, alors qu’un bémol de grisaille et de prudence plombe le premier album dévolu aux opus 2 à 16 enregistrés pourtant durant les mêmes séances, mystère que je ne me suis jamais expliqué d’autant que le grand ensemble de l’opus 11 semblait taillé exactement pour le jeu de Piers Lane. Remboursez-vous avec ses Etudes et le second album des Préludes (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

Alexandre Scriabine compositeur et pianiste russe né et mort à Moscou (1872-1915), fait partie des plus grands créateurs à cheval entre le XIXème et le XXème siécle. Personnalité visionnaire, génie précoce du piano. Il a formalisé dans ses œuvres une théorie philosophique de la musique, imprégnée de mystique et d'occultisme (théosophie). Il fut l'élève de Taneiev et d'Arenski puis il découvre en voyageant en Europe la musique de Wagner, Lizst et Debussy. Parallèlement il s'initie à l'œuvre de Nietzsche et de Schopenhauer avant de s'orienter vers la philosophie orientale. De par son adoration pour Chopin, son œuvre est majoritairement dédiée au piano. Mais il compose aussi trois symphonies, un concerto pour piano, des poèmes symphoniques. Il conçoit également un « clavier de lumière », dispositif qui associe notes et couleurs, les intervalles entre les notes influant sur les combinaisons colorées projetées simultanément dans l'espace. Scriabine avait l'objectif d' y associer gestes et parfums afin de mêler tous les sens à « l'Acte préalable » de ce grand « Mystère », ultime essai au titre évocateur que sa fin, hélas, empêcha. L'univers de Scriabine pourrait être (Goléa) celui d'un dandy raffiné à la Huysmans s'énivrant dans l'opium d'un orientalisme décadent ou bien serait-il ce novateur qui s'émancipe de la tonalité (à la manière du Schœnberg de la même époque) sans vraiment y parvenir, et prolonge l'expérience du chromatisme wagnérien en l'exaltant. Sa musique pour orchestre se révèle d'une radicalité harmonique et d'une finesse de texture remarquables. Le Label Hypérion dans sa collection économique Hélios, vient de faire paraître l'intégrale des préludes (2 volumes) et des études sous le doigts de Piers Lane (les enregistrements datent de 1992 et 2000). Le pianiste australien a un goût infaillible et sait partager un répertoire pointu : transcriptions de Bach, les études de Saint Saëns et de Moscheles. Eugen d'Albert et la série des concertos romantiques (pour le même label). Alexander Scriabine s'y inscrit naturellement. On a en mémoire deux interprétations de référence : Sofronitsky l'incarnation, le serviteur exact du compositeur et les interprétations fouillées et magistrales de Vladimir Horowitz. A l'évidence, Piers Lane possède lui aussi la technique digitale indispensable pour rendre les multiples effets et nuances de cette musique. L'opus 8 des études reste fidèle à l'héritage du Chopin et de Liszt. Lane chante et enveloppe ses phrasés d'un rubato certain. L'esprit slave : l'effusion, la danse et la mélancolie (n° 8 et 11). Chaque mélodie (surtout dans l'opus 42) regorge d'un surplus d'indications et de notes qu'il faut tricoter avec un doigté suffisant. Rien n'échappe au pianiste dans ces frétillements de trilles et ces déferlements d'arpèges (n°10). Mais jamais ce trop-plein, ce clinquant (si péjorativement dénigré par Goléa) n'est patent. Ecoutez le fameux patetico (exemplaire de retenue). Diligemment, Piers Lane détaille chaque étude comme de la dentelle à l'aiguille. Ses doigts étant des esclaves dociles, ses mains magnétiquement reliées au clavier, il se permet ce qu'il veut, quite à accelérer les mouvements rapides (op. 42 : n°3 prestissimo, n° 6 exaltato) et à rompre les tensions jusqu'au silence. L'opus 56 plane de façon inquiétante. Les trois études op. 65 fleurent le souffre et la fleur, l'incarnat et le vert méduse. Le pianiste brosse les notes comme des touches de couleur, dopant les timbres, saturant les mélanges. Piers Lane sait faire preuve de témérité et de rudesse dans la gestion des dynamiques (rétention – expansion) mais il atteste aussi d'une grande délicatesse de toucher. Appuyant la touche et la pédale, pénétrant l'ivoire lorsqu'il faut. Ce lié crémeux sied bien aux vingt quatre préludes calqués sur ceux de Chopin. Entre ces derniers et les plus tardifs, Scriabine et Rachmaninov ont pactisé. Le piano se fond souvent dans un pianisme plus prosaïque que mystérieux, à la fois lyrique et sauvage. Les derniers opus (67 et 74) font éclater la veine mélodique pour en exsuder sang et pus. L'écoute en devient aveugle et captive de ce qui se trame et se révèle. Chaque prélude devient alors une vision, une image fantôme à la Hiéronimus Bosch. Balisant parfaitement son parcours, cheminant de l'opus 2 (1889) au 74 (1914), Piers Lane dégage l'évolution du langage de Scriabine. Il traduit légitimement l'héritage romantique, accompagne la tournure élastique, déviante de l'harmonie et dévoile les nouveaux procédés de composition adoptés par le compositeur dans les ultimes préludes. Trois volumes qui pouvaient laisser augurer d'une intégrale de prestige. (Jérôme Angouillant)

Piers Lane met sa technique admirable et sa musicalité innée au service de l'intégrale des Études de Scriabine. Écouter toutes les Études présentes sur cet album, c'est être témoin de la graduelle et totale transformation du langage musical de Scriabine, des premières compositions d'importance à celles beaucoup plus tardives. Il débuta dans un style romantique riche et fortement émotionnel inspiré de Chopin, mais après 1900, la texture et la structure rythmique de sa musique commencèrent graduellement à devenir plus travaillées et floues, tandis que le sens de la forme devint de plus en plus direct et concentré. Ceci contrebalance la très présente pulsion expressioniste, souvent érotique, présente dans sa musique.

Piers Lane brings his admired technical bravura and innate musicality to Scriabin’s Complete Études. To listen to the complete Études as presented on this album is to hear the gradual but total transformation from within of Scriabin’s musical language from the earliest significant compositions to the final period. He began with a richly romantic and strongly emotional style centred on Chopin. After 1900 the texture and rhythmic structure of the music became increasingly intricate and fluid, while his sense of form grew ever more focused and concentrated. This provided the necessary balance to the overwhelmingly expressionistic, often erotic, urge in the musical material.

.  Ecrire une critique
Les clients qui ont acheté ce produit ont aussi acheté
Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 3. Cechova.
Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 3. Cechova.

La Leona. Arcas : Œuvres pour guitare. Grondona.
La Leona. Arcas : Œuvres pour guitare. Grondona.

Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 4. Cechova.
Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 4. Cechova.


Beethoven : Sonates pour piano. Kvapil.
Beethoven : Sonates pour piano. Kvapil.


Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 1. Cechova.
Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 1. Cechova.


Lalo : Trios pour piano. Trio Leonore.
Lalo : Trios pour piano. Trio Leonore.


Bizet : Œuvres pour piano. Vanhove
Bizet : Œuvres pour piano. Vanhove


Prokofiev : Œuvres pour piano. Rubinova.
Prokofiev : Œuvres pour piano. Rubinova.


Ysaÿe : Sonates pour violon seul. Ibragimova.
Ysaÿe : Sonates pour violon seul. Ibragimova.


Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 5. Cechova.
Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 5. Cechova.


Brahms : Concerto pour violon, Symphonie n° 3. Sigeti, Ormandy, Furwängler.
Brahms : Concerto pour violon, Symphonie n° 3. Sigeti, Ormandy, Furwängler.


Rodrigo : Concertos pour flûte et pour guitare. Stinton, Bonell, Bedford.
Rodrigo : Concertos pour flûte et pour guitare. Stinton, Bonell, Bedford.


Barber : Œuvres pour piano. Nuti.
Barber : Œuvres pour piano. Nuti.


Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 6. Cechova.
Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 6. Cechova.


Le Beau : L'intégrale des œuvres pour piano. Markovina.
Le Beau : L'intégrale des œuvres pour piano. Markovina.


Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 2. Cechova.
Smetana : Intégrale de l'œuvre pour piano, vol. 2. Cechova.


Vanhal : Quatre quatuors à cordes. Quatuor Lotus.
Vanhal : Quatre quatuors à cordes. Quatuor Lotus.


Scriabine : Intégrale des préludes, vol. 2. Lane.
Scriabine : Intégrale des préludes, vol. 2. Lane.

Commander ce produit
SUPPRIME
Plus disponible à la vente
ClicMag du mois
ClicMag n°125 - 04/2024
ClicMag n°125 - 04/2024
Infos label
Hyperion
Tous les disques du label
Le site Internet du label
Faire connaître


Envoyer cet article à un ami.