Airs et de danses populaires du 17ème siècle
"Barabén" (Répertoire de Mechiade Benni (1902-1992))
"Bargamàsc" (Repértoire de M. Benni)
"Ballo di mantova" (Anonyme 18e siècle, Ms. 11425 Bibliothèque Marciana de Venise)
"Ruzir" (Repertoire de M. Benni)

Giovanni Battista Ferrini (1600-1674)
"Ballo di Mantova" (Ms. Mus. 41, Bibliothèque Comunale "Benincasa" de Ancona)

Bernardo Storace (?1620-?1664)
"Selva di varie composizioni", 1664 (extraits)

Girolamo Frescobaldi (1583-1643)
Caprice sur Ruggiero, extrait de "I Libro di Capricci", Rome, 1624
"Bergamasca", extrait de "Fiori Musicali", 1635

Anonyme Holandais (17e siècle)
"Almande de la nonette"

Nicholas Lebègue (1631-1702)
Noël "Une Vierge Pucelle"

William Byrd (1543-1623)
"The Queen's Alman", extrait de "Fitzwilliam Virginal Book", 1612

Samuel Scheidt (1587-1654)
"Bergamasca"

Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621)
"Ballo del Granduca"

Anonyme Espagnole (17e siècle)
"Bayle del Gran Duque"

Fabiana Ciampi, orgue

Orgue di sinistra "in cornu Evangelii", de Giovanni Cipri (1567)
Orgue di destra, "in cornu Epistolae", de Giuseppe Sarti-Paolo Tollari (1845-2009)
Orgue "positivo" de Giovanni Battista Giacobazzi (1690)
Positivo dell'Audotorium Benedetto XIV de Vincenzo mazetti (1815)

Fabio Tricomi, violon, flûte à bec, flauto avec tambour, tambour, tambourin

Depuis sa création en 1988, le label Stradivarius perpétue le patrimoine musical de l’Italie. Ce disque signé d’un duo d’instrumentistes (orgue, violon, flûtes, tambours) intitulé "Ruzir" (ou Ruggiero : basse harmonique en vogue au XVIIème siècle) nous fait ainsi découvrir tout un pan de patrimoine instrumental local (L’Italie du Nord) à travers un répertoire géographiquement bien plus étendu : français (Lebègue), anglais (Byrd), allemand (Scheidt), néerlandais (Sweelinck) et bien sûr italien (Storace et Frescobaldi). Il s’agit de transcriptions pour clavier d’airs et danses populaires (Balletto). Mais la découverte la plus excitante, ce sont ces quatre orgues positifs signés des meilleurs facteurs italiens de l’époque, sis dans la Chapelle de la Sainte Trinité de Bologne. Ils ont été conservés dans leur jus même s’ils ont subi des restaurations importantes. Le programme se résume à quelques thèmes déclinés et variés. Ainsi celui de l’"Almande de la Nonette" de source anonyme fut repris par Lebègue ("Une Vierge Pucelle") puis par Byrd ("The Queen’s Almain"). Parfois le violon (Qui se donne des airs de vielle à roue) ou le tambourin se joignent à la fête. Sur ces quatre orgues limités à deux claviers (dont un pédalier), le Giacobezzi (1690) est le plus utilisé mais pour apprécier pleinement la différence, écoutez les variations sur l’"Aria di Fiorenza" sur le Paolo Tollari « in cornu épistolae » puis les deux Bergamasques signées Scheidt et Frescobaldi. Au-delà de la spécificité de chaque instrument, on appréciera la complicité débonnaire qui existe entre l’organiste Fabiana Ciampi et Fabio Tricomi. (Jérôme Angouillant)