Robert Kahn (1865-1951)
Sonate pour violoncelle et piano n° 1 en fa majeur, op. 37
Sonate pour violoncelle et piano n° 2 en ré mineur, op. 56
3 pièces, op. 25

Torleif Thedéen, violoncelle
Oliver Triendl, piano

Cette troisième parution chez CPO consacrée à Robert Kahn confirme l’intérêt et le charme de la musique de ce compositeur allemand oublié. S’il n’a pas laissé son nom dans l’histoire de la musique c’est parce qu’à l’époque des innovations de ses contemporains reconnus aujourd’hui, son style reste ancré dans un Romantisme entre Schumann et Brahms. C’est l’ombre de ce dernier dont il était un fervent admirateur qui plane sur les œuvres présentées ici. Si le souffle brahmsien se fait ressentir, Robert Kahn ne manque pas pour autant de personnalité musicale. Les mélomanes seront charmés par la fraîcheur d’une belle écriture sans ostentation. Que ce soit dans les courtes pièces (Romanze, Serenata, Capriccio) (1897) ou dans les sonates (1903 et 1911), la délicatesse de l’écriture mélodique s’apprécie autant dans les mouvements lents à la douce mélancolie chantante que dans les passages au caractère enjoué et aux accents romantiques passionnés. Le lyrisme du violoncelle occupant l’espace dans chacune des œuvres est mis en valeur par un accompagnement pianistique clair et élégant. La séduction émanant de ces pièces est superbement rendue par une interprétation sensible, chaleureuse et dynamique. (Laurent Mineau)

Robert Kahn’s early oeuvre was initially classified primarily in relation to composers such as Robert Schumann and Robert Franz. During his later years, however, the influence of Johannes Brahms – which surely was intentional – became clearly audible. This also applies to the three works for violoncello and piano recorded here. Brahms held this composer born in Mannheim in 1865 in such high regard that he even offered him his advice in compositional matters. And in some of the movements of Kahn’s Cello Sonata No. 1 – for example, in the mirthful and playful finale – both Brahms and Schumann are recognizable as very important forerunners who stimulated his compositional development. Kahn’s tendency to compose short expressive pieces is displayed in the Three Pieces for Violoncello and Piano op. 25. The Romance in F minor in the first position is a highly expressive song piece – to a certain extent a »song without words« in the manner of Mendelssohn’s piano compositions of this sort. And from the very beginning of the Cello Sonata No. 2 there can be no doubt about Kahn’s ties to German Romanticism. The thematic design of the first movement could have been thought up by Brahms or even by Beethoven before him. Here too the material is developed and elaborated in the manner of a classically transmitted sonata movement and with a sovereign command of the compositional craft.