Francis Poulenc (1899-1963)
Caprice pour deux pianos, d'après le "Bal masqué", FP 155
"L'embarquement pour Cythère", valse-musette pour deux pianos, FP 150
"Elégie en accords alternés", pour deux pianos, FP 175
Sonate pour piano à quatre mains, FP 8
Sonate pour deux pianos, FP 156
Sonate pour violon et piano, FP 119
Bagatelle pour violon et piano, d'après le "Bal maqué", FP 60
Sonate pour violoncelle et piano, FP 143
Suite française pour violoncelle et piano, d'après Claude Gervaise, FP 80
Trio pour piano, hautbois et basson, FP 43
Sextuor pour piano, flûte, hautbois, clarinette, basson et cor, FP 100
Sonate pour flûte et piano, FP 164
Villanelle, pour flûte à bec et piano, FP 74
Sonate pour hautbois et piano, FP 185
Sonate pour clarinette et piano, FP 184
Elégie pour cor et piano, FP 168
Sonate pour deux clarinettes, FP 7
Sonate pour clarinette et basson, FP 32
Sonate pour cor, trompette et trombone, FP 33
"Trois mouvements perpétuels", pour flûte, hautbois, cor anglais, clarinette, basson , cor, violon, alto, violoncelle et contrebasse, FP 14

Claudia Bucchini, flûte
Domenico Orlando, hautbois
Calogero Palermo, clarinette
Jean-Luc Votano, clarinette
Andrea Zucco, basson
Claudio Quintavalla, trompette
Fabiano Fiorenzani, trombone
Geremia Lezzi, cor
Stefano Rava, cor anglais
Duccio Ceccanti, violon
Edoardo Rosadini, alto
Vittorio Ceccanti, violoncelle
Lorenzo Cosi, violoncelle
Petru L. Horvath, contrebasse
Marco Gaggini, piano
Federica Ferrati, piano
Matteo Fossi, piano, direction

Tout au long de sa vie, Poulenc aura écrit de la musique de chambre. De ses débuts néoclassiques où passe l'héritage de Stravinski (la Sonate pour cor, trompette et trombone) aux dernière pages qui mêlent religiosité et esprit de cabaret (comme l'importante et trop peu jouée Sonate pour deux pianos). Cette intégrale permet d'entendre des œuvres rarement enregistrées comme l'arrangement pour ensemble de chambre des Mouvements perpétuels pour piano, ou la version pour violoncelle et piano de la Suite française. Les pièces pour deux pianos pleines de charme (Bal masqué) s'écoutent toujours avec plaisir mais sont desservies par une prise de son qui manque de précision. Les interprétations les plus réussies ici sont celles des pages pour instruments à vent, en particulier leur mouvement lent. Les musiciens prennent bien le temps d'en souligner le charme mélodique naturel. Celui de la Sonate pour clarinette est en particulier magnifiquement timbré. Jamais le tempo n'est inutilement rapide. Le premier mouvement de la Sonate pour flûte installe un climat nonchalant qui convient très bien à l’œuvre. Dans les finals, le pianiste donne de l'élan au discours en accentuant les rythmes syncopés plutôt que par la vitesse (Sonates pour flûte et pour clarinette). Un coffret qui, malgré des inégalités, recèle de belles surprises. (Thomas Herreng)

There are 20 separate works on this, the most complete set yet released of Poulenc’s chamber music. No single movement is more than a few minutes long and yet the sequence adds up to an absorbing narrative which takes us from the 20-year-old enfant terrible of 1920s Paris to the penultimate year of his life, with three masterfully written, unusually reflective wind sonatas. Like his older friend Satie, progenitor of Les Six, Poulenc tended to write music in short, repeated fragments. Unlike Satie, however, the younger man could and would switch moods – from clownish humour to lugubrious melancholy – at the drop of a hat. Like his other compositional mentor Stravinsky, he composed at the piano, and his own fluency as a performer is evident from the piano parts of the many sonatas and trios in this collection. He much preferred wind instruments to solo strings, for their more personable qualities, though it helped that he had a wide circle of friends for whom to write such works. Matteo Fossi is the animating spirit behind this comprehensive set. He also has a duet partnership with Marco Gaggini, which has made successful recordings of other 20thcentury music for Brilliant Classics, including Bartók (BC94737) and arrangements of Schoenberg’s chamber symphonies (BC94957): ‘a very successful release,’ remarked MusicWeb of the Schoenberg CD. According to Gramophone’s review of the Bartók, ‘Matteo Fossi and Marco Gaggini play like a dream.’ With only one, full-price rival in the current catalogue, this new recording will make an attractive, indeed essential acquisition for all lovers of chamber music, of Poulenc’s ever-renewed idiom, of music that smiles, laughs and sympathises with your moods like a good friend.