Niccolo Paganini (1782-1840)
3 ritournelles pour 2 violons et contrebasse, MS 113
Sonate concertante pour violon et guitare en la majeur, op. 61, MS 2
Preghiera del Mosè, variations sur le quatrième accord, extrait de "Moïse" de Rossini
Moto perpetuo, op. 11, MS 72
Cantabile, op. 17, MS 109
Préludes pour violon solo

Roberto Noferini, violon
Anna Noferini, violon
Andrea Noferini, violoncelle
Giulio Tampalini, guitare

Paganini, lors d’une formation musicale très décousue, dont la figure principale fut Alessandro Rolla (1757-1841) à Parme, se dégagea très tôt de toute influence stylistique pour créer son langage personnel si reconnaissable. Quelques leçons avec le violoncelliste Gaspare Ghiretti (1747-1797), et avec Ferdinando Paër (1771-1839) ne semblent pas avoir laissé davantage de traces… C’est toutefois de Rolla qu’il acquit la brillante technique du violon (ainsi que de l’alto et de la guitare), qui devait le rendre si célèbre plus tard lors de tournées de concerts qui défrayaient la chronique dans toute l’Europe, chacune de ses apparitions étant un véritable événement, y compris pour d’autres compositeurs célèbres, tel que Rossini, Schubert et Liszt. A côté des fameux et spectaculaires concertos (et de la Sonata per la Gran Viola), le Génois écrivit tout au long de sa vie de petites pièces pour violon et guitare, guitare seule, ou autres petits ensembles. Cet enregistrement savoureux débute par trois « Ritornelli » pour deux violons et un violoncelle, en fait des danses endiablées et espiègles à la saveur de carnaval, sorte de résurgence des innombrables Ländler, Danses allemandes et autres Redoutentanzen écrites, entre autres, par Haydn, Mozart et Beethoven à la génération précédente. La « Sonate Concertante » qui suit établit effectivement un dialogue entre les deux instruments, mais la suprématie du violon y est, de manière prévisible, très nette; cette caractéristique de la musique pour violon et guitare de Paganini est moins flagrante dans les Variations sur la Prière du Moïse de Rossini, mais davantage dans le Moto Perpetuo et le Cantabile qui mettent en œuvre la même formation. Après ces petites pièces pétillantes (mais qui requièrent un violoniste chevronné), une série de 6 petits préludes pour violon seul, au caractère didactique prononcé, viennent clore cette pittoresque série de petits joyaux paganiniens savoureux, auquels les interprètes apportent couleur et pétulance. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

Paganini isn’t all about finger-breaking caprices and concertos. Anyone hearing the easy-going opening to the Sonata Concertata for violin and guitar would be forgiven for thinking they were listening to another composer entirely. But then he was so much more than the devilish virtuoso of impressive if one-dimensional posthumous reputation: not least, an avid guitarist, in which capacity he would often delight in playing among friends (one’s sympathies go to whichever poor musician was tasked with playing the violin on such occasions). All the works on this album of chamber music show the composer’s lighter side, except perhaps the fiendish complexity of the variations on a theme from Rossini’s Mosè in Egitto. There are three ritornelli for two violins and bass (here played on a cello) which take a Baroque form and rework it with Classical harmony into a trio of fourminute, upbeat miniatures. Six brief Preludes are like preliminary studies for the Caprices, less rhythmically and technically convoluted. The flying spiccato of the Moto perpetuo Op.11 opens a window onto Paganini the recitalist with a piece designed to leave an audience breathless with its string of semiquavers. The long-breathed melody of the Cantabile Op.17 Rossini and Schumann for Paganini is touched with the kind of grace that drew admiration and esteem from Rossini and Schumann for Paganini’s compositions as much as his playing. These artists are all familiar musicians on Brilliant Classics: the Noferini family have recorded chamber music by Martucci (BC94968) and Sgambati (BC94813; ‘nothing short of an unexpected revelation… razor sharp, focused, and exciting interpretations’, according to a reviewer for Arkiv Music), and Giulio Tampalini can be heard in the music of Tarrega (BC94336), Respighi (BC95230) and Llobet (BC94335), among others.