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Diapason from November 2018 Review de Jacques Meegens Page No. 101
Classica from May 2020 Review de Nicolas Boiffin Page No. 58
Format : 1 CD Total Time : 00:59:34
Recording : 30/01-01/02/2017 Location : Loughton Country : Royaume-Uni Sound : Eglise / Stereo
Label : Hyperion Catalog No. : CDA68206 EAN : 0034571282060 Price Code : DM022A
Publishing Year : 2018 Release Date : 31/10/2018
Genre : Classical
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Guillaume de Machaut (1300-1377)"De Fortune" "De Bonté, de valour" "J'aim miex languir" "Quant ma dame" "Helas! Et comment aroie" "Maugré mon cuer/de ma dolour/Quia amore langueo" "Je vivroie liement" "Dame, comment qu'amez" "S'onques dolereusement Le Lay de confort" The Orlando Consort
Matthew Venner, contreténor Mark Dobell, ténor Angus Smith, ténor Donald Greig, baryton
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Sixième volume de l'intégrale a capella de l’Orlando Consort. Un seul motet, et des rondeaux, ballades, virelais font ici la part belle au thème de l’amour courtois, considéré sous les aspects indissociables de l’idéalisation de la femme et de la douleur de l’amant qui échoue à l'atteindre. Est évoqué, de plus, le thème tout aussi ambivalent de la Fortune, responsable des heurs et des malheurs de l’amour : il ouvre le CD (avec les premières strophes de la ballade 23), et le referme (avec sa dernière strophe) créant ainsi l’image d'un univers clos. Mais il hante surtout le Lay de confort, pièce la plus longue (23 minutes), d'une grande densité. Les 3 virelais chantés à une voix (2, 5, 7) sont magnifiques de simplicité, de clarté, de pureté cristalline. La reprise du refrain n’y est jamais simplement perçue comme un retour du même, mais comme le surgissement réitéré d’un moment impalpablement neuf. Dans les pièces polyphoniques une magie entêtante se dégage des voix qui accompagnent ou glosent avec leurs mélismes la ligne principale. S’il est nécessaire de suivre le texte écrit dans l’écoute du très long « lai de confort » tantôt construit à la manière d’un canon, tantôt fait d’un feuilletage plus mouvant de voix qui s’émancipent davantage les unes des autres, la pièce, ainsi interprétée, met à nu l'intemporalité de la musique de Machaut et sa proximité avec des compositeurs contemporains tels que Berio ou Kurtag qui lui ont d'ailleurs rendu hommage à leur manière. Une belle pierre vient s'ajouter à l'édifice. (Bertrand Abraham)
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