Franz Liszt (1811-1886)
"Freudvoll und leidvoll", S 280 (première version)
"Freudvoll und leidvoll", S 280 (seconde version)
"Die Lorelei", S 273 (quatrième version)
"Über allen Gipfeln ist Ruh'", S 30 (première version)
"Jugendglück", S 323
"Du bist wie eine Blume", S 287 (seconde version)
"Die Zelle in Nonnenwerth", S 274 (troisième version)
"An Edlitam", S 333
"Oh! Quand je dors", S 282 (première version)
"Comment, disianet-il", S 276 (première version)
"Enfant, si j'étais roi", S 283 (première version)
"S'il est un charmant gazon", S 284 (première version)
"Ich liebe dich", S 315
"Morgens steh' ich auf und frage", S 290 (première version)
"Ich möchte hingehn", S 296 (seconde version)
"Hohe Liebe", S 307
"Gestorben war ich", S 308
"O lieb, so lang du lieben kannst", S 298 (seconde version)

Allan Clayton, ténor
Julius Drake, piano

Liszt n’est pas connu pour ses lieder, auxquels il ne s’est consacré que de façon épisodique. Il les considérait pourtant comme un moyen de « jeter [sa] lance aussi loin que possible dans le royaume infini du futur ». De plus, certains d’entre eux, comme les trois qui closent ce disque, sont à l’origine de pièces pour piano très célèbres, en l’occurrence les trois fameux « Liebesträume ». Esprit très cultivé et cosmopolite, Liszt a puisé dans la poésie de toute l’Europe, mais les lieder retenus dans ce nouveau volume de l’intégrale menée par Julius Drake appartiennent tous à son environnement weimarien (Goethe, Heine, notamment) et parisien (Hugo). Le ténor britannique Allan Clayton chante bien l’allemand et le français et il fait de son mieux pour maintenir l’intérêt à travers ce programme un peu disparate et inégal. Néanmoins, il n’apparaît pas comme un « Liedersänger » de tout premier plan : sa voix manque un peu de couleurs et de richesse et son chant n’a ni la magie expressive ni l’intériorité poétique des plus grands. C’est donc essentiellement la visée encyclopédique et exhaustive qui constitue l’intérêt principal d’un tel enregistrement. (Emmanuel Lacoue-Labarthe)