Voici une merveilleuse découverte d’un compositeur et d’ interprètes le servant admirablement. Quelques présentations s’imposent ! Né en 1640, fils cadet de l'Empereur Ferdinand III, l'archiduc Léopold fut élu et couronné « Empereur romain » à Francfort en 1658. Sous son règne, la monarchie autrichienne prit place parmi les grandes puissances européennes. Il brilla surtout comme compositeur de musique et fit de Vienne un des hauts lieux de la culture européenne. C'est là qu'il mourut en 1705, pendant la guerre de la succession d'Espagne, qu'il avait déclenchée. L'ensemble «Les Cornets Noirs» est formé de jeunes musiciens (ils sont 12 sur ce cd)qui se sont rencontrés pendant leurs études à, la Schola Cantorum Basiliensis. Deux cornets, deux violons, violoncelle et orgue constituent le noyau de base; en fonction des programmes interprétés viennent se joindre aussi des chanteurs et d'autres instrumentalistes. Son intérêt principal est de présenter au public la musique de l'apogée des cornets (du milieu du seizième à la fin du dix-septième siècle) qu'ont connu, surtout en Italie et en Allemagne, ces instruments qu'on appellait aussi «cornets noirs» à cause de leur enveloppement de cuir. Le répertoire de «Les Cornets Noirs» se compose essentiellement d'œuvres de compositeurs italiens et allemands du dix-septième siècle, tels que Heinrich Schütz ou Claudio Monteverdi, mais aussi d'auteurs moins connus comme Nicole Corradini, Dario Castello, Johann Vierdanck ou Johann Staden, et ici Leopold 1.Il est accompagné par la Cappella Murensis, ensemble vocal fondé par son chef Johannes Strobl, comprenant 15 chanteurs. L’interprétation est une merveille de recueillement, de justesse et de musicalité, tant au niveau instrumental que vocal ! On est d’ailleurs surpris par la beauté des compositions inspirées de cet empereur musicien ! Tout respire une inspiration sacrée authentique et remarquablement mise en musique, de ce Stabat Mater introductif à ces motets dédiés à la vierge Marie, pour terminer par ce requiem et ces trois leçons composés pour les décès de deux femmes de Leopold 1.On se laisse porter facilement par cette version toute en poésie et subtilité. La prise de son est également à la hauteur, offrant une image sonore d’une ampleur majestueuse et détaillée. Petit bémol : le livret bien documenté n’est qu’en anglais et allemand. A découvrir absolument ! (Pierre Walsdorff) A well-regarded composer in his own right, Leopold I transformed the Viennese court into a centre of European culture. The beautiful settings he wrote for the burials of his first two wives, as well as his music for the Feast of the Seven Sorrows of the Blessed Virgin Mary, are testament to the Emperor’s musical talent.
|