Joseph Haydn (1732-1809)
Symphonie n° 93 en ré majeur, Hob. I: 93
Symphonie n° 94 en sol majeur, Hob. I: 94 "La surprise"
Symphonie n° 95 en ut mineur, Hob. I: 95
Symphonie n° 96 en ré majeur, Hob. I: 96 "Le miracle"
Symphonie n° 97 en ut majeur, Hob. I: 97
Symphonie n° 98 en si bémol majeur, Hob. I: 98
Symphonie n° 99 en mi bémol majeur, Hob. I: 99
Symphonie n° 100 en sol majeur, Hob. I: 100 "Militaire"
Symphonie n° 101 en ré majeur, Hob. I: 101 "L'horloge"
Symphonie n° 102 en si bémol majeur, Hob. I: 102
Symphonie n° 103 en mi bémol majeur, Hob. I: 103 "Roulement de timbales"
Symphonie n° 104 en ré majeur, Hob. I: 104 "Symphonie de Londres"

The Austro-Hungarian Haydn Orchestra
Adam Fischer, direction

Extraites d’une intégrale qui fit grand bruit à sa sortie, revoici les très belles « Londoniennes » enregistrées entre 1987 et 1989 par Adam Fischer avec un orchestre constitué pour l’occasion de membres des orchestres Philharmonique et Symphonique de Vienne, ainsi que de l’orchestre symphonique national de Hongrie. On ne présente plus ces douze symphonies euphorisantes, débordantes d’énergie et d’effets pas toujours très fins... Et même si Fischer lui-même (sans doute face à nos habitudes d’écoute actuelles, ou pour préparer la venue d’une nouvelle intégrale) avoua parfois « qu’il ne les referait pas comme ça », ce n’est pas une raison pour brûler ce que l’on a adoré ! Certes il commença l’aventure par ces « blockbusters », et l’orchestre en rodage avait encore bien des réflexes liés à la tradition classique (dans les mouvements lents en particulier, plus expressifs qu’articulés)… Mais on y gagne des cordes plus aérées et chambristes que celles de Dorati (pourtant considéré comme une référence à l’époque) même si l’ensemble en devient un peu moins incisif. Cerise sur le gâteau… ou pas, l’enregistrement eut lieu dans la « Haydnsaal » du Palais Esterhazy à Eisenstadt : l’écoute sur un système haute-fidélité donne une impression de naturel proche du concert, mais avec des moyens de restitution moins « pointus » il est possible que la forte réverbération passe pour un manque de définition. La notice paresseuse et générale ne vous apprendra rien, si encore nécessaire, sur les « Londoniennes » mais qu’importe… à ce prix, ce coffret est une véritable aubaine pour compléter nos versions « baroquisantes » souvent un peu brutales par une considérable version classique qui rend à Haydn son urbanité et sa chaleur humaine. (Olivier Eterradossi)