Giovanni Paisiello (1740-1816)
Quatuor pour flûte n° 1 en do majeur, op. 23, R E.09
Quatuor pour flûte n° 2 en ré majeur, op. 23, R E.06
Quatuor pour flûte n° 3 en mi mineur, op. 23, R E.10
Quatuor pour flûte n° 4 en sol majeur, op. 23, R E.08
Quatuor pour flûte n° 5 en sol majeur, op. 23, R E.07
Quatuor pour flûte n° 6 en sol majeur, op. 23, R E.11

Gabriele Formenti, flûte
Ensemble Il Demetrio

Elisa Bestetti, violon
Maurizio Schiavo, alto
Antonio Papetti, violoncelle

Paisiello, napolitain d'adoption, fut un compositeur familier des milieux aristocratiques. Il séjourna entre autres à la Cour de la tsarine Catherine II, servit Napoléon Ier (écrivant notamment la messe du Sacre et un te Deum) ainsi que son frère Joseph Bonaparte devenu roi de Naples. Auteur d'une centaine d'opéras dont un Barbier de Séville qui fut donné dans toute l'Europe et évinça celui de Rossini, il composa peu de musique instrumentale. Celle-ci, relativement tardive (ces quatuors avec flûte sont écrits un peu après 1800) répond à une mutation sociologique caractérisée par le développement de la pratique de la musique de chambre dans la bourgeoisie de l'époque. Ces six courts quatuors en deux ou un seul mouvement (pour le 6e) sont des œuvres extrêmement bien construites, parfaitement équilibrées, et dans lesquelles chaque instrument (et pas seulement la flûte) a vraiment quelque chose à dire, est un personnage en soi. C'est une musique pleine, (tout semble y avoir une sorte d'étonnante nécessité), rebondissante, dynamique, enjouée, et plutôt enthousiasmante, qui va au-delà de la simple galanterie, ou du divertissement de salon. Elle s'apparente à ce qu'il peut y avoir de meilleur chez un Boccherini par exemple, et est ici servie par des interprètes sensibles, avec goût, ardeur et conviction. (Bertrand Abraham)

As far as we can tell Paisiello’s flute quartets were written in Naples in 1800, as were Cimarosa’s more or less at the same time. They were likely composed with dilettante amateur players in mind: a commercial audience that was rapidly increasing at the time, as the sudden establishment and flourishing of musicpublishing houses across Europe demonstrated. The sonatas are gentle and undemanding works, cast in two movements apart from the single-movement Sixth. The flute carries most of the melodic interest and engages in lively duet writing with the violin, while a cello and harpsichord offer a solid foundation and deft accompaniment. Even the quicksilver passagework of the flute part lies within the range of a competent amateur, and there is much pleasure to be taken from melodies of a quality that made Paisiello the toast of Europe as an opera composer, pleasing public taste with more immediate success than Mozart. Indeed his most famous admirer was none other than Napoleon Bonaparte, who had appointed the composer maestro di cappella nazionale to the republic in May 1799 (although he afterwards claimed he had not wanted this post), which got him in hot water when Naples was recaptured by the forces of its king a month later. While these sonatas were composed, the heads of Europe were wrangling over who would have first call on Paisiello’s services. Napoleon won, and the composer spent several profitable years in France before he sought release and a return home, though Napoleon continued to reward his service with a pension and membership of the Legion d’Honneur. This is Gabriele Formenti’s second album for Brilliant Classics, after his participation in the album of trio sonatas by a less familiar Neapolitan figure, Carlo Tessarini (BC93983).