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Diapason de juin 2012 Critique de Sophie Roughol Page n° 87
Format : 1 CD Durée totale : 01:06:47
Enregistrement : 01/03/2011 Lieu : Dresdes Pays : Allemagne Prise de son : Eglise
Label : Carus Référence : CAR83265 EAN : 4009350832657 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2011 Date de sortie : 31/10/2011
Genre : Classique
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Johannes Eccard (1533-1611) O Freude über Freud Maria, das Jungfräuelein Freu dich, du werte Christenheit Mein Sünd mich kränkt Zu dieser österlichen Zeit Freut euch, ihr Christen alle Der Heilig Geist vom Himmel kam Mir ist ein geistlichs Kirchelein Der Zacharias ganz verstummt Übers Gebirg Maria geht Mein schönste Zier und Kleinod bistJohann STOBÄUS Macht hoch die Tür Such, wer da will, ein ander Ziel Wes ist der Stern Gott einen hellen Wunderstern
Vocal Concert Dresden Capella de la Torre Peter Kopp, direction
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Avec cet enregistrement d’œuvres de Johannes Eccard (1553-1611) et Johannes Stobaeus (1580- 1646) nous nous trouvons plongés dans l’ Allemagne protestante du nord. Eccard qui fut maître de chapelle à Königberg puis à Berlin est lui-même élève de Roland de Lassus. Stobaeus est son disciple, lequel est contemporain d’Heinrich Schütz. Cet enregistrement témoigne de la vivacité de cette Ecole Musicale en langue allemande dédiée à la musique sacrée où se met en place le « Choral protestant » qui sera largement mis à contribution par J.S. Bach au début du XVIIIème. Eccard est un peu le pendant protestant et allemand d’un Palestrina à Rome à la même époque. Ici les Lieder sont à 5 voix (SSATB) ou 6 voix ou en double chœur, doublées par un ensemble instrumental constitué de cornets à bouquin, chalumeau, trombones, dulcian, violone, luth et orgue, ensemble instrumental qui intervient parfois seul et dont la pratique des « diminutions » contribue à varier l’interprétation. Les 11 Lieder d’Eccard et les 4 de Stobaeus sont de même nature plus harmoniques que contrapunctiques même si les voix intermédiaires sont soigneusement écrites. Peut-être cet enregistrement ne doit pas être écouté dans la continuité mais par petits morceaux, ce qui permet de profiter de la belle sonorité du Concert Vocal de Dresde et de ses solistes sous la direction de son chef Peter Kopp, auquel on doit plusieurs recueils de musique Allemande du nord. (Jean-Marc Laureau) Avec l'édition des Preussische Festlieder [Chants solennels prussiens] de 1642 (Erster Theil) [Première partie] et de 1644 (Ander Theil) [Autre partie], Johannes Stobæus, maître de chapelle de la cour de Prusse, érigea un monument musical à lui-même et à son maître Johannes Eccard (1553–1611). Les œuvres d'Eccard furent d'une importance considérable dans le développement de la musique religieuse protestante, car elle correspondaient d'une part au besoin d'une musique relativement simple d'exécution pour des occasions solennelles, tout en restant fidèles aux exigences musicales. Les Preußische Festlieder de cinq à huit voix, qui témoignent d'une volonté marquée de développer le potentiel sonore du chœur, jouèrent un rôle non négligeable dans la redécouverte du compositeur au cours du 19ème siècle. Dans cet enregistrement réalisé à l'occasion du 400ème anniversaire de sa mort, le Vocal Concert Dresden et la Capella de la Torre célèbrent Eccard et la musique sacrée protestante.
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