Guillaume Dufay (1400-1474)
O tres piteulx/Omnes amici "Lamentation de Constantinople"
Je vous pri/Ma tres douce amie !/Tant que mon argent dura
La dolce vista
Je me complains
Mon chier amy
Malheureulx cueur
Ma belle dame, je vous pri
Pouray je avoir vistre mercy ?
Helas, et quant vous veray ?
Je ne suy plus tel que souloye
Je vueil chanter de cuer joyeux
Ce moys de may
Belle, que vous ay je mesfait ?
En triumphant de Cruel Dueil
Par le regard de vos beaux yeux
Vostre bruit et vostre grant fame
Le serviteur
Puisque vous estez campieur

The Orlando Consort

Matthew Venner, contreténor
Mark Dobell, ténor
Angus Smith, ténor
Donald Greig, baryton

Disque nouveau par le Consort Orlando chez Hypérion. Dans une déjà longue série, ce nouveau témoignage des quatre voix de l'ensemble se situe à une telle hauteur qu'on ne peut les admettre qu'à côté du Deller Consort ou de Pro Cantione Antiqua de Londres, pour n'en citer que deux... Les britanniques se promènent chez Guillaume Dufay comme dans un jardin de plaisance : comme le visiteur du Roman de la Rose, nous nous délectons de ces rondeaux où la conduite des voix se fait dans une aisance stupéfiante... Dans la lamentation de la Sainte Eglise de Constantinople, composée lors de la chute de la capitale byzantine en 1453, nous ressentons la fin d'une époque. Exit le Moyen-Age. C'est le moment de l'Ars Nova, prélude au printemps de la Renaissance... On ne cessera guère de se lamenter, mais les moyens de la musique changeront... Ce chant triste pourra susciter quelques coquineries du genre de celles de Jannequin, qui a dû être chanté par ce quatuor vocal voué à Orlando, alias Roland de Lassus ? (Jacques Darras)

One of the most immediately accessible of fifteenth-century composers, Dufay and his world are artfully summoned by The Orlando Consort. This is no mere musicological exercise, but a fullblooded realization of a truly great songwriter.