Domenico Cimarosa (1749-1801)
Sonate pour orgue en si bémol majeur, C1, F1
Sonate en la majeur, C19, F19
Sonate pour orgue en la majeur, C21, F21
Sonate pour orgue en do mineur, C28, F28
Sonate pour orgue en ré majeur, C30, F30
Sonate pour orgue en sol majeur, C32, F32
Sonate pour orgue en sol mineur, C33, F33
Sonate pour orgue en mi bémol majeur, C37, F37
Sonate pour orgue en ré mineur, C42, F42
Sonate pour orgue en do mineur, C49, F49
Sonate pour orgue en do majeur, C50, F50
Sonate pour orgue en fa majeur, C51, F51
Sonate pour orgue en sol mineur, C52, F52
Sonate pour orgue en sol majeur, C53, F53
Sonate pour orgue en do majeur, C54, F54
Sonate pour orgue en la minuer, C55, F55
Sonate pour orgue en la mineur, C58, F58
Sonate pour orgue en sol mineur, C61, F61
Sonate pour orgue en do mineur, C68, F68
Sonate pour orgue en si bémol majeur, C70, F70
Sonate pour orgue en ré mineur, C79, F79

Andrea Chezzi, orgue (orgue A. Boschini, 1755)

Le napolitain Cimarosa faisait l’admiration de Stendhal et de Delacroix, lequel écrivit à son sujet : « Personne n’a cette proportion, cette convenance, cette expression, cette gaieté, cette tendresse, (…) cette élégance incomparable, élégance dans l’expression des sentiments tendres ». Bel hommage en vérité ! Mais que connaît-on de lui, sinon - et encore… - son opéra "Le Mariage secret" ? Son aura s’étendit dans toute l’Europe, dans laquelle il fit une tournée triomphale en 1787, et jusqu’à la cour de Russie qui l’engagea pendant six mois. Interprète prisé, au clavecin comme au pianoforte, il nous a laissé 32 sonates en un seul mouvement. Andrea Chezzi, de Parme, propose une interprétation à l’orgue de 21 de ces sonates, ce qui est plutôt une bonne idée. Et le regretté musicologue/organologue réputé L.-F. Tagliavini ne se privait pas d’en jouer au cours de ses récitals d’orgue. Le défi est-il relevé, par ce CD ? Certes, et l’interprétation racée de Chezzi, à l’orgue historique (1755) de Brugneto, rend justice au compositeur, grâce, entre autres, à des registrations bien choisies (par exemple : sur la voce umana pour la sonate C 79, ou sur la petite flûte pour la sonate C 58 - transcription d’un air d’opéra -, ou sur le dessus de cornetta reale dans la sonate C 49). La brillante sonate finale C 68 fait penser à Domenico Scarlatti, ce qui n’est pas un mince éloge. Tout au plus pourrait-on regretter un peu plus de sensibilité dans les sonates les plus expressives. (Jean-Paul Lécot)

Brilliant Classics has already published all 88 of Domenico Cimarosa’s keyboard sonatas in their commonly encountered appearance as harpsichord pieces (BC95027), as well as an album of 30 sonatas in arrangements for guitar (BC94172). He may still be better known as a composer of comic opera, for masterpiece such as Il matrimonio segreto, but this new album of the sonatas in versions for organ celebrates the variety and adaptability of Cimarosa’s idiom and demonstrates why he was so lionized in his own time. The painter Delacroix preferred Cimarosa’s music to Mozart’s. Stendhal wrote that he would rather be hanged than be forced to state which of the two he preferred. Even the notoriously partial Viennese critic Eduard Hanslick lavished praise on Cimarosa’s wonderful facility, inventive compositional strokes and refined taste, and Goethe, no less, directed several productions of his operas. Perhaps Cimarosa’s sheer fluency has told against his posthumous reputation: where to begin with 88 attractive sonatas? In his own booklet introduction, Andrea Chezzi explains that he has reviewed all of them and chosen 21 which seem particularly suitable for performance on the organ. He has ordered them to alternate slow and fast pieces, made marginal adjustments such as a few pedal doublings, and recorded them here on a historically appropriate instrument by Andrea Boschini (before 1755) and Giovanni Cavalletti (1814), located in the Sanctuary of the Beata Vergine dello Spino, Brugneto di Reggiolo, in the Italian province of Reggio Emilia. Andrea Chezzi’s previous recordings for Brilliant Classics have attracted glowing reviews, such as the Op.1 harpsichord sonatas by Baldassare Galuppi (BC95253): ‘The performance by Chezzi is bold and decisive… It is a disc with music that can excite the imagination, performed with grace and style by Chezzi. It also shows that Galuppi is more than just a pretty operatic face.’ (Fanfare, July 2016) The same could justly be said of Cimarosa thanks to this new album of his evergreen sonatas.