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Diapason de février 2018 Critique de Jean-Luc Macia Page n° 107
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:12:25
Enregistrement : 12-14/08/2017 Lieu : Sankt Gerold Pays : Autriche Prise de son : Stereo
Label : Winter & Winter Référence : WIN910245-2 EAN : 0025091024520 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2017 Date de sortie : 29/11/2017
Genre : Classique
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Georg Philipp Telemann (1681-1767)Ouverture en do majeur pour 3 hautbois, 2 violons, alto et basse continue, TWV 55:C6 Ouverture en sol mineur, pour 3 hautbois, 2 violons, alto et basse continue, TWV 55:G4 Concerto en la majeur pour hautbois d'amour, cordes et basse continue, TWV 51:A2 Sonate en la mineur pour 2 violons, alto et basse continue, TWV 43:a5 Trio en sol mineur pour hautbois, violon et basse continue, TWV 42:g5 Die Freitagsakademie
Katharina Suske, hautbois, hautbois d'amour Stefano Vezzani, hautbois, hautbois d'amour Thomas Jahn, hautbois, hautbois d'amour Gabriele Gombi, basson Ilia Korol, violon David Drabek, violon Katia Viel, alto Jan Krigovsky, violone, contrebase Jermaine Sprosse, clavecin
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Chez les Telemann, on ne badinait pas avec une carrière. Malgré le talent musical éclatant et précoce du jeune Georg Philipp, il n’était pas question pour ses parents qu’il devienne musicien professionnel, cette carrière étant pour eux assimilable à celle de bateleur ou autre jongleur. Telemann débarqua donc à Leipzig, âgé de 20 ans, afin d’étudier le droit à l’Université. Une de ses premières initiatives fut de créer un Collegium Musicum, orchestre amateur composé de 40 de ses confrères étudiants, dont le niveau était tel qu’il fit d’emblée souffler un vent de modernité inédit dans la métropole thuringienne. Le maître de chapelle en titre, Kuhnau (1660-1722), à la santé précaire et tenant d’un style solide mais démodé, se vit gracieusement prier par les autorités municipales d’interpréter une semaine sur deux lors des offices divins une cantate de Telemann en lieu et place d’une des siennes. L’orchestre du Collegium Musicum donnait des concerts l’été dans les jardins de la ville, et l’hiver dans les nombreux cafés de la ville qui devinrent ainsi les premières salles de concert public. Telemann ne demeura que 3 ans à Leipzig, avant d’accepter le poste de maître de chapelle du Comte Promnitz, à Sorau, en Basse Lusace (Pologne), où il devait s’initier aux "beautés barbares de la musique hanaque des paysans et des bergers polonais", comme il l’écrit dans une de ses 3 autobiographies. Un style dont il avait déjà fait son miel à cette époque est celui de la suite à la française, tel qu’illustré ici par les deux suites pour 3 hautbois cordes et continuo , aux mouvements pourvus, comme il se doit de pittoresques titres français. L’assimilation des modèles français (Lully, Campra entre autres), et de leurs imitateurs austro-allemands (Fux, Muffat, Erlebach, Steffani…) est si complète que Telemann, comme les français louisquatorziens, utilise le trio de hautbois comme un "petit chœur" opposé au "grand chœur" de l’orchestre à cordes. Sa maîtrise parfaite du style italien est démontré dans le mélodieux concerto pour hautbois d’amour, découpé en 4 mouvements "à l’allemande", ainsi que sa prédilection pour les timbres rares. La conduite des voix en trio est démontrée de façon exemplaire dans l’œuvre pour violon, hautbois et basse, tandis que la sonate à 4 pour cordes (première mondiale à ma connaissance) est un kaléidoscope des différents styles maîtrisés par l’auteur qui se permet même un hommage appuyé à Corelli dans le finale. L’interprétation de la Freitagsakademie est savoureuse et exemplaire. (Jean-Michel Babin-Goasdoué) It is rare that oboes and strings with continuo sound so interesting, varied and pleasurable as composed by Telemann. The Swiss ensemble Die Freitagsakademie makes his overtures, sonatas, concerts and trios sparkle. Die Freitagsakademie presents works of the often underestimated composer of the baroque period in memory of Café Zimmermann in Leipzig, where Telemann’s Collegium Museum has written music history. We may not get tired to point out, that Telemann in no way inferiors to his contemporaries Handel and Bach. His genius and humor often exceeds the work of his colleagues. Again and again he came up with new ideas, he never stood still and especially his instrumental music reached its full potential. Telemann understood very well to be a great story teller with his music and to enthuses the audience even today.
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