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Busoni : Sonate pour violon et piano n° 2. Stark, Pescia.
Diapason de avril 2009
Critique de Jean-Michel Molkhou
Format : 1 CD Digipack
Durée totale : 00:55:50

Label : Claves
Référence : CLA2811
EAN : 7619931281124
Code Prix : DM020A

Année d'édition : 2008
Date de sortie : 17/11/2008

Genre : Classique
Ferrucio Busoni
violon Sonates no 2 op. 35a
I. Langsam
violon Sonates no 2 op. 35a
II. Presto
violon Sonates no 2 op. 35a
III. Andante, piuttosto grave
violon Sonates no 2 op. 35a
IV. Con moto vom mozo (Tema)
violon Sonates no 2 op. 35a
Poco Più Andante (Variazione 1)
violon Sonates no 2 op. 35a
Alla marcia, vivace (Variazione 2)
violon Sonates no 2 op. 35a
Lo stesso movimento
violon Sonates no 2 op. 35a
Andante (Variazione 4)
violon Sonates no 2 op. 35a
Tranquillo assai (Variazone 5)
violon Sonates no 2 op. 35a
Allegro deciso, un poco maestoso (Variazone 6)
violon Sonates no 2 op. 35a
Più lento (Coda)

George Enescu (1881-1955)
violon Sonates no 3 op. 25
I. Moderato malinconinico
violon Sonates no 3 op. 25
II. Andante sostenuto e misterioso
violon Sonates no 3 op. 25
III. Allegro con brio, ma non troppo mosso

Cédric Pescia
Nurit Stark

Parallèlement à leurs activités de solistes Nurit Stark et Cédric Pescia se tournent souvent ensemble vers la musique de chambre. Grâce à une collaboration de longue date, leur répertoire déjà riche s’étend des classiques aux œuvres contemporaines, sa grande originalité relevant de l’attention toute particulière qu’ils portent aux compositeurs indépendants, tel un Messiaen, du siècle dernier. Pour ce premier enregistrement ensemble, leur choix de programme s’est porté sur deux compositeurs, musiciens d’exception, dont l’œuvre, pendant un temps à l’ombre de leurs prouesses de virtuoses, a néanmoins laissé sa marque sur l’évolution de la composition au vingtième siècle.

La Seconde sonate pour violon et piano de Ferruccio Busoni s’inspire pour la forme de l’Opus 109 de Beethoven. Elle témoigne aussi de l’importance primordiale que Busoni accordait à Bach, le long troisième mouvement étant bâti sur le choral «Wie wohl ist mir, O Freund der Seele». Ce sont plus que de simples références au passé, plutôt une profonde reconnaissance de l’intemporalité de l’essentiel musical que Busoni porte encore plus en avant. Souvent à l’ample respiration franckiste, lumineuse, belle, très exigeante pour le pianiste (on songe à Liszt), la sonate prend vie grâce aux multiples nuances de la palette pianistique et expressive de Cédric Pescia, puissante, ruisselante ou majestueuse à volonté, et grâce aux belles sonorités du Guarneri de 1710 qui s’épanouissent sous les doigts et l’archet agiles de Nurit Stark autant lors des passages cantabile ou douloureux que lors de l’éblouissante tarentelle du Presto ou du mouvement perpétuel de la troisième variation. Les deux instrumentistes développent avec sensibilité, science et maîtrise les différents climats de la sonate, sombre ou ensoleillé, grave ou souriant, noble ou taquin, et leur interprétation au phrasé impeccable respecte pleinement le bel équilibre entre les deux pupitres.

La composition de la merveilleuse Troisième sonate fut un exploit dans le sens où Enescu y réussit pleinement la rencontre d’une structure savante et du «caractère populaire roumain», allant à l’occasion jusqu’à faire sonner les deux instruments comme un taraf traditionnel sans jamais céder au pittoresque ou aux pâles imitations et sans jamais se départir de l’intensité et la rigueur nécessaires. Enescu : «Notre musique, assez curieusement, est influencée non pas par les Slaves voisins, mais par les chants populaires indiens et égyptiens, introduits par les représentants de ces ethnies lointaines, maintenant classifiées comme Tziganes. Le caractère profondément oriental de notre propre musique populaire dérive de ces sources et possède une saveur aussi singulière que magnifique.» Nurit Stark distille cette saveur peut-être aidée en cela par ses origines moyen-orientales, peut-être parce que la notation et les indications d’Enescu étonnamment précises, communiquent le moindre détail stylistique de cet esprit rhapsodique à la mélancolie latente tout en créant une illusion d’improvisation. La violoniste se prête avec adresse et souplesse aux rythmes accentués, aux nuances de vibrato, aux glissandi langoureux, aux ritardandi expressifs et sensuels et son interprétation dégage une remarquable impression d’authenticité. Malgré de rares instants trop pesants, par exemple au cours du deuxième mouvement, sublime nocturne mystérieux, Cédric Pescia réussit tout particulièrement la fluidité expressive et les traits caractérisés de la partie de piano, qui est tout aussi idiomatique que celle du violon quoique parfois étrangement debussyste sous ses doigts. La puissance de son style perlé et son jeu intelligent sur la résonance contribuent grandement aux hallucinants effets de cymbalum notamment ceux du troisième mouvement. L’ensemble, malgré la complexité de l’écriture et la difficulté certaine de la mise en place, laisse une impression de spontanéité désarmante portée sur les ailes d’une entente sans faille et d’une sensibilité généreuse.

L’intérêt de cet enregistrement tient tout autant à la qualité de l’interprétation qu’à la riche originalité de ce programme qui réunit deux œuvres marquantes du répertoire des deux instrumentistes.

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