 Retour pour Remy Ballot à son cher Altomonte Orchester et à son lieu de résidence, la Stiftbasillika de St Florian, pour la symphonie de Bruckner où on l’attendait le plus. Surprise, lui qui est toujours un adepte des tempos larges dirige la Cinquième plutôt preste, du moins pours les trois premiers mouvements, expositions claires, temps de résonnance où les harmonies se dorent dans l’espace acoustique si ample de la basilique, cela chante, se répond, tel un immense soliloque qui pourrait être aussi bien celui d’un orgue. Mais dans le final, ces allégements, cette spiritualité ailée, laissent place à un monument que Sergiu Celibidache n’eut pas désapprouvé. Les silences y sont eux même des architectures, l’attentisme de la battue crée des glacis envoutants, dont émerge à mesure la grande charpente polyphonique, irréelle à force de majesté sereine et dont les épisodes plus enlevés sont comme des encorbellements baroques. Alors oui, si vous voulez tenter l’expérience des Bruckner hors normes de Rémy Ballot, commencez donc par cette Cinquième comme venue d’un autre temps (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)  The 20th anniversary of the Bruckner Festival in St. Florian in 2017 was celebrated with the Fifth Symphony, B major WAB 105 by Anton Bruckner. Interpreted by the Altomonte Orchestra with maestro Remy Ballot – the brilliant combination which since 2011 has been honored with numerous international prizes – the “Fantastical” (cit. Bruckner) came to be a truly worthy culmination of the festival. Through the interaction with the unique acoustics of the Priory Basilica, the abysses of deep despair Bruckner was afflicted with during the time of composition come to light, but also the strength and force which kept him alive and gave him Newton-like powers. For “The conclusion of the 4th movement, the incomparable so-called final coda of the Fifth, is one of the most convincing messages of confident optimism ever written by human hand.”
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