Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Rondo en do majeur, WoO 48
Rondo en la majeur, WoO 49
Lustig Traurig, WoO 54
Fugue en do majeur, Hess 64
Deux préludes, op. 39
Prélude n° 1
Prélude n° 2
Rondo en do majeur, op. 51 n° 1
Allegretto en do mineur, WoO 53
Allegretto en do mineur, Hess 69
Rondo en sol majeur, op. 51 n° 2
Rondo a capriccioso en sol majeur, op. 129
Prélude en fa mineur, WoO 55
Andante en fa majeur, WoO 57
Polonaise en do majeur, op. 89
Fantaisie en si majeur, op. 77
Sept bagatelles, op. 33
Sept nouvelles bagatelles, op. 119
Six bagatelles, op. 126
Bagatelle en do mineur, WoO 52
Bagatelle en do majeur, WoO 56
Bagatelle en do majeur, Hess 73
Bagatelle en mi bémol majeur, Hess 74
Bagatelle en la mineur, WoO 59
Pièce pour piano en si bémol majeur, WoO 60
Pièce pour piano en si mineur, WoO 61
Pièce pour piano en sol mineur, WoO 61
Pièce pour piano en fa mineur
Pièce pour piano en do majeur
Deux pièces pour piano, WoO 51

Carl Leopold Röllig (1740-1804)
Petites pièces faciles à une main pour l'orphica

Tobias Koch, piano, orphica

Comme les trente-deux sonates et les vingt cycles de variations, les pièces pour piano de Beethoven jalonnent toute sa période créatrice. Les voici réunies sur ce triple album où, selon leur date de composition, elles sont jouées sur différents instruments d'époque lesquels, en quarante ans, ont connu des avancées techniques majeures, accompagnant et favorisant ainsi l'évolution du langage et du style de Beethoven en lui permettant de s'exprimer avec une palette progressivement élargie de couleurs, nuances, dynamiques et timbres jusqu'alors inouïs. Les contrastes sont en effet saisissants entre les sonorités des cinq instruments utilisés ici, depuis le piano à tangentes de 1790 qui sonne encore tel un clavecin, jusqu'au pianoforte de 1827 qui préfigure déjà le son des pianos de la fin du XIXème siècle, en passant par l'éphémère orphica, clavicorde portatif conçu en 1795 par un certain Röllig et auquel le dernier disque est consacré ; on prend soudain la mesure du changement radical d'univers sonore qui s'est opéré autour du futur piano en seulement deux générations, et il devient alors évident que le propos musical confié au clavier ne pouvait plus être le même. Au-delà de son intérêt musicologique et du plaisir de redécouvrir des pièces célèbres (Andante favori, Bagatelles, Rondos op 51, Fantaisie op 77, Rondo a capriccio op 129,...) habillées de sonorités nouvelles, ce coffret vaut également pour les nombreux morceaux qu'il exhume et dont certains méritent vraiment le détour (les ultimes compositions de 1826 par exemple), ainsi que pour l'intelligence, la musicalité et l'inventivité constantes du jeu de Tobias Koch. (Alexis Brodsky)