Daniel François Esprit Auber (1782-1871)
Le Maçon, opéra-comique en 3 actes

Walter Anton Dotzer (Roger, a mason)
Franz Fuchs (Baptiste, a locksmith)
Herakles Politis (Léon de Mérinville, an officer)
Peter Lagger (Usbeck, a Turkish slave)
Erich Kuchar (Rica, a Trukish slave)
Hilde Rychling (Irma, a young Greek odalisque)
Maria Salten (Henriette, a young Parisienne)
Hildegard Rössl-Majdan (Mme Bertrand, a neighbour)
Jenny Colon (Zobéide, companion to Irma)
Niederösterreichischer Tonkünstlerchor
Tonkünstler-Orchester Niederösterreich
Kurt Tenner, direction

Avec Fra Diavolo, seule de ses œuvres encore régulièrement présentées, on ne peut pas dire qu’Auber encombre les programmes des maisons d’opéra, et encore moins la discographie. En attendant de retrouver La Muette de Portici ou Manon dans de belles réalisations, on ne boudera pas son plaisir en découvrant ce Maçon, qui fut créé 6 mois avant la Dame Blanche. Même alacrité de l’écriture musicale, mêmes ressorts dramatiques, même caractérisation des personnages. Même succès aussi, mais la postérité a tranché : le maçon disparut de l’affiche à Paris en 1896, après 555 représentations tout de même. Le livret traduit en allemand, le succès se maintint outre-rhin jusqu’aux années 1950. C’est une gravure viennoise de studio, du 14 décembre 1950 que nous propose Orfeo, en allemand donc, et avec un narrateur à la place des dialogues. Le chef dirige avec la précision et la vivacité requise une équipe de chanteurs sans faiblesse notable. Malgré le re-mastering, l’enregistrement accuse son âge. Le livret offre un simple résumé de cette improbable intrigue, ce qui réservera paradoxalement cette nécessaire redécouverte d’un chef d’œuvre français aux seuls germanistes. (Olivier Gutierrez)

Daniel-François-Esprit Auber (1782–1871) was long considered one of the most typically French and most successful opera composers of the 19th century; his overtures were once favourites of the light classical repertoire. This opéra français, first performed on 3 May 1825, relates to the venerable tradition of the rescue opera, which had been in fashion since the French Revolution. Its libretto and score were equally successful. The opera represents a decisive development in Auber’s style, a turning away from imitation of Rossini in favour of Boieldieu’s simplicity, and thereby to a specifically French tradition. It was the first of Auber’s mature opéra-comiques that went on to be an international success, characterised by Italianate sparkle with French grace and lyricism. The work remained in the repertoire from 1825 to 1896 and received 525 performances. By the 1850s it had been translated into German, Danish, Swedish, Polish, Czech and Hungarian. On German stages the opera remained one of Auber’s most popular works, and it was performed as late as 1950 in Vienna.