Anton Stepanovitch Arenski (1861-1906)
Trio pour piano n° 1 en ré mineur, op. 32
Trio pour piano n° 2 en fa mineur, op. 73

Trio Carducci

Germana Porcu, violon
Matilda Colliard, violoncelle
Sara Costa, piano

Élève de Rimski-Korsakov au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, Anton Arenski fut également influencé par Piotr Tchaïkovski. Bien qu'il ait mené simultanément une carrière de pianiste, chef d'orchestre, compositeur et professeur, Arenski put composer près de 80 œuvres couvrants presque tous les genres. Comme la plupart des compositeurs russes, il fut marqué par le Trio op.50 de Tchaïkovski (1882) ; c'est ainsi qu'un an plus tard, il décide de composer son propre Trio dans lequel le piano joue un rôle prépondérant. Le premier mouvement repose sur un magnifique thème lyrique et rhapsodique. Après un entraînant scherzo et une élégie affligée, le Trio s'achève sur un final dramatique qui réutilise certains thèmes des précédents mouvements afin de donner une cohérence à l’œuvre. Un an avant sa mort prématurée à 44 ans, Arenski compose un deuxième Trio bien plus moderne harmoniquement. Moins accessible que le précédent, le Trio n°2 est une œuvre plus profonde, notamment son complexe dernier mouvement, une série de six variations particulièrement ingénieuses. Le Trio Carducci propose ici une interprétation de référence renforcée par une excellente prise de son. (Charles Romano)

Two masterpieces of Russian romantic-era chamber music performed by a talented young Italian trio. The chamber music of Anton Arensky (1861- 1906) embodies a happy and inspired synthesis of two contrasting sound-worlds: the peculiarly Russian language of Rimsky- Korsakov and the ‘Mighty Handful’, and that of Western-European accents exemplified in the sphere of chamber music by Brahms, but filtered through Tchaikovsky’s Westleaning approach. It’s Mendelssohn who comes to mind in the vernal surge of energy that opens the First Piano Trio which is Arensky’s best-known work beyond his piano music. The sombre third-movement elegy is a tribute to the cellist Davidoff, and accordingly opens with a soulful cello melody, before an impassioned finale banishes all introspection. Composed over a decade later in 1905, the Second Trio replaces such youthful energy for a more concise and refined harmonic idiom that even brings to mind Gabriel Fauré at points such as the polished, elusive second-movement Romance. After a delightfully capricious Scherzo full of subtle rhythmic shifts and conversational hesitations, the Second Trio concludes with an expansive set of variations on a noble theme in Tchaikovskian vein. Formed in 2016, the Carducci Trio has already won praise for its accomplished performances of Russian music in particular, having recently made a tour of China and given London performances at the Royal Albert Hall (Elgar Room) and Academy of St Martin in the Fields. This is the Trio’s debut recording.