Alonso Lobo (?1555-1617)
Ave Regina Caelorum a 5
Missa O Rex Gloriae (extraits)
Ave Maria a 8
Vivo Ego, dicit Dominus
Erunt signa in sole
Regina Caeli Laetare
Credo Romano
Cum audisset loannes in cinvulis
Sanctus-Benedictus, extrait de Missa Petro ego pro te rogavi
Versa est in luctum a 6
Libera me, Domine a 5
Agnus Dei, extrait de Missa Simile est regnum caelorum
Ego Flos Campi
O quam suavis est Domine

Manuel Minguillón, vihuela
Coro Victoria

Élia Casanova, soprano
Manon Chauvin, soprano
Cristina Teijeiro, soprano
Julieta Viñas, mezzo-soprano
Beverley Green, mezzo-soprano
Hugo Bolívar, contreténor
Francisco Braojos, ténor
Emiliano Cano, ténor
Jesús Navarro, ténor
Jagoba Fadrique, baryton
Oriol Mallart, baryton
Pablo Acosta, basse

Ana Fernández-Vega, direction

Né à Osuna (province de Séville) en 1555, Alonso Lobo de Borja étudia avec Guerrero à Séville, avant de retourner à Osuna où il se diplôma à l’université, pour ensuite devenir maître de chapelle à l’église de la collégiale en 1581. Revenu à Séville dix ans plus tard, il y était assistant de Guerrero et maître du chœur de garçons, jusqu’en 1593, où il partit à Tolède comme maître de chœur, avant de retourner à Séville en 1604. Entre ces deux dates il publia un recueil d’œuvres important. Il décéda en 1617, âgé seulement de 62 ans, après avoir occupé les deux postes les plus prestigieux auxquels un musicien espagnol de cette époque puisse prétendre. Elève le plus célèbre de Guerrero, le compositeur jouit d’une haute renommée jusqu’à ce que, dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle, Antonio Soler l’ignore superbement dans son traité « Llave de la Modulacion ». À la suite de cet oubli, l’œuvre du compositeur tombe dans l’obscurité jusqu’à sa résurrection à la fin du siècle dernier grâce à des musicologues américains et britanniques. Le jeune et brillant chœur « Victoria », et sa directrice Ana Fernandez-Vega, ont décidé de réparer cette injustice en réalisant cet enregistrement qui mêle fragments de messes à des motets dont certains, n’ayant survécu que sous forme instrumentale, ont dû être réadaptés à leur texte d’origine. La dernière plage propose une version pour soprano et vihuela d’un motet à 6 voix, pratique très courante dans le cadre de la musique domestique à l’époque du compositeur qui, de toute évidence, n’a rien à envier à ses contemporains plus célèbres Victoria, Guerrero ou Cardoso. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

Motets and Mass movements by a master from the Golden Age of Spanish polyphony. On this new recording, Coro Victoria offers a portrait of Alonso Lobo (1555-1617) through a cross-section of his sacred output (his works in Spanish are all lost). The group also illustrates the variety of interpretative practices of the period. The concluding O quam suavis est Domine is sung by a single soprano while the vihuela accompaniment supplies the remaining five parts. Church choirs sang this music in the liturgy, but minstrels also played it during processions, and there was free traffic between sacred and secular contexts. Coro Victoria was founded by its director, Ana Fernández-Vega, to recover and preserve a native, historically informed tradition of singing Spanish polyphony from its Renaissance-era high noon, exemplified not only by Victoria himself but also his contemporaries such as the Seville-born and bred Alonso Lobo (indeed, Victoria considered Lobo his equal). He is now best known for a haunting, six-voice setting of the Requiem, and his magnificent motet for the obsequies of King Philip II, Versa est in luctum shares the Requiem’s tone of mourning and remembrance, established by a dense mesh of overlapping counterpoint. Coro Victoria also presents other sides to a composer whose style is far more various than is commonly assumed. As well as the beautifully handled techniques of canon and counterpoint in Marian motets such as Ave Maria and Ave Regina coelorum, distinguishing features of Lobo’s style are his jagged melodic lines, a far cry from Palestrina’s smooth curves, and his more animated conclusions, both vividly demonstrated by Vivo ego, dicit Dominus. There is also a complete, portmanteau setting of the Mass, drawn from his Missa O Rex gloriae, Missa Petre ego pro te rogavi and Missa Simile est regnum caelorum, with the Credo filled in by the separate Credo Romano, which is underpinned by a figured bass and continued to be popular long after his death. These polished performances should renew wider interest in Lobo’s music.