 Allan Pettersson immergea son orchestre dans des nuits sans lune dont ses symphonies belles comme des océans auront capté l’essence. Mais il y a un autre Pettersson, celui des « Chants pieds nus », qui confiait à la voix humaine ce que l’orchestre ne savait pas lui donner : le bref, l’allusif, le fulgurant de l’émotion et l’élévation sereine ensemble. Cette veine si particulière, toujours coulée en regard des symphonies, trouve son acmé en 1974 dans un opus singulier que Pettersson désigne comme une cantate. Vox Humana est pourtant bien plutôt un cycle de lieder à géométrie variable où le chœur et les solistes se répondent, s’enchevêtrent, se commentent, musique face à la mort et à la souffrance d’une élévation spirituelle et d’une tendresse humaniste tout à la fois, dont la structure fluide fait se succéder dans un flot aux césures infimes ce qui pourrait être une grande déploration nocturne. Les beautés secrètes de l’œuvre sont affolantes de lyrisme, et Daniel Hansson les éclaire avec un art certain, il s’est entouré d’une équipe de chanteurs de première force que domine le sombre baryton de Jakob Högström, à suivre aussi le beau ténor lyrique de Conny Thimander, si émouvant dans Den sista dikten. En postlude, Daniel Hansson nous entraine quarante ans en arrière avec les Six Lieder de jeunesse composés en 1936 et orchestrés avec une pointe de génie par Staffan Storm qui adjoint à l’orchestre à cordes une harpe. Et là encore, quelle sombre merveille que la voix de Jakob Högtsröm. Que CPO lui demande pas Sans Soleil, les Chants et danses de la mort : cette voix est faite pour Moussorgski. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Ever since I began my work as a producer with cpo, I’ve wanted to release Allan Pettersson’s cantata Vox humana from 1974 as part of our edition of his works. However, we could not find the right Swedish soloists and a Swedish choir for the job. Now we’ve finally found the ensembles we wanted and can release this magnificent work on cpo. Vocal works occupy a relatively modest place in Pettersson’s oeuvre; after the composition of the Barfotasånger from 1943 to 1945, almost thirty years passed before he again decided to write a work for the human voice. In 1973/74 he wrote his twelfth symphony based on texts from Pablo Neruda’s Canto general and immediately thereafter, in 1974, the three-part cantata Vox humana, which is also often termed a song cycle and likewise is based exclusively on South American texts. And as a bonus the CD also contains Pettersson’s Six Early Songs for Middle Voice and Piano, here in a special arrangement by Staffan Storm for string orchestra and harp from 2016. A gala premiere event!
|
Catalogue 
